Un archet du 19ème siècle, fabriqué par un grand archetier français, a été vendu à 98 000 euros lors d'une vente aux enchères organisée à Sées dans l'Orne ce samedi 2 décembre 2023. Une pièce rare qui a failli terminer à la poubelle !
Il est estimé entre 40 000 et 50 000 euros mais les acheteurs se battent pour l'avoir et les enchères s'envolent... jusqu'au coup de marteau ! Verdict : le précieux archet datant du 19ème siècle part finalement à 98 000 euros lors de la vente organisée dans le Palais d'Argentré à Sées, dans l'Orne. Rien d'étonnant pour Maître Biget, commissaire-priseur à l'Hôtel des ventes d'Alençon :
"Cet archet est une pièce rare. Il est signé par un célèbre archetier français : Jean-Pierre Marie Persois. Il date d'environ 1825".
Maître BigetCommissaire-priseur
"C'est un beau trésor comme on aime les dénicher", nous explique-t-il avec le sourire.
Une pièce qui a failli être jetée à la poubelle
Le commissaire-priseur nous explique que l'archet a été découvert dans une maison tout près de Sées : "Il était accompagné de son violon. Les objets ont été trouvés dans le cadre d'une succession". Il poursuit la petite histoire :
"Les héritiers faisaient le tri lorsqu'ils les ont découverts. Ils avaient décidé de mettre tout ça à la poubelle mais un des membres de la famille a proposé de l'emporter à l'Hôtel des ventes pour voir ce que ça valait".
Maître BigetCommissaire-priseur
En effet, pour éviter tout regret, la famille décide d'apporter leurs trouvailles à Maître Briget : "L'archet m'a tout de suite tapé à l'œil. Il était magnifique mais j'avais des doutes sur sa valeur donc j'ai décidé de faire appel à un expert parisien".
Heureusement, car l'expert parisien est formel : la baguette en question est un objet rare qui a traversé des siècles : "C'est un archet en bois de pernambouc (un arbre venant du Brésil) et la hausse est en argent-ébène. Je suis commissaire-priseur depuis trente ans, je n'ai jamais vu un tel objet. C'est un véritable trésor".
Des musiciens du monde entier sont intéressés par l'objet : "Il y avait des acheteurs potentiels venant de Chine ou encore de Russie. Ça a créé un vrai engouement, et cet objet fait partie de notre patrimoine culturel".
Et pour Maître Biget, c'est une fierté : "Je n'ai encore jamais vendu un archet à ce prix-là. Ça montre que l'Orne est un vrai grenier à trésors".