Deux surveillants du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon, ont été pris en otage mardi 11 juin après 19 heures. Des négociations avec le détenu, qui est décrit comme "coutumier du fait", ont permis la libération des deux surveillants.
L'intervention des équipes du RAID et des ERIS à la prison de Condé-sur-Sarthe a pris fin à 0h30. Un premier surveillant avait été libéré vers 23h30. La seconde surveillante a quant à elle été libérée lorsque le détenu s'est rendu, vers 23h30.
Un détenu prend deux surveillants en otage à la maison centrale de Condé-sur-Sarthe
L'homme, âgé d'environs 35 ans, n'en est pas à sa première prise d'otage. Ce serait sa sixième ce mardi 11 juin. Ses précédentes prises d'otage (à Nancy, à Clairvaux, à la Santé, à Poissy mais aussi Ensisheim) lui ont valu un allongement de sa peine initiale.Et pourtant, le détenu, incarcéré depuis l'âge de 16 ans, était ces derniers temps classé "auxi", c'est à dire qu'il était considéré comme "un détenu de confiance", comme nous l'a indiqué en début de soirée une source syndicale. Ainsi, l'homme participait à la distribution des repas.
Et c'est justement lors de la préparation des repas à la prison de Condé-sur-Sarthe, aux environs de 18 h 45, qu'il a pris en otage un surveillant et une surveillante stagiaire avec une arme de fortune, une sorte de pique. Les Equipes Régionales d'Intervention et de Sécurité (parfois présentées comme le GIGN de la pénitentiaire), le RAID et la préfète de l'Orne sont sur place. Des négociations sont en cours. L'homme demanderait, tout comme lors de ses précédentes prises d'otages, son transfert dans un autre établissement, pour se rapprocher de sa famille.
Dans un communiqué diffusé en fin de soirée, l'administration pénitentiaire indique, contrairement à ce que nous affirmaient un peu plus tôt nos sources syndicales, que "le preneur d'otages est inscrit au registre des détenus particulièrement signalés (DPS), notamment pour de précédentes prises d’otage". Elle affirme également que l'homme "est connu pour des troubles psychiatriques."
Cette prise d'otage intervient trois mois après l'agression au couteau perpétrée par un détenu radicalisé contre deux surveillants. Cette attaque terroriste avait entraîné un mouvement de grève durant plusieurs jours au sein de l'établissement.