Agression à la prison de Condé-sur-Sarthe : le détenu interpellé, sa compagne est décédée

Le détenu radicalisé de 27 ans qui a poignardé deux surveillants à coups de couteaux a été interpellé à la prison de Condé-sur-Sarthe. Sa compagne est décédée.

21h25 : le procureur de Paris, Remy Heitz, annonce le décès de la compagne du détenu. Elle avait été blessée lors de l'assaut. "Aucun blessé n'est à deplorer parmi les forces de l'Ordre"
 

19h45 : le détenu a été interpellé par le Raid, a annoncé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner sur Twitter.
    

18H35 : Deux coups de feux entendus sur place. Assaut probablement en cours. 

Sur place le délégué F.O pénitentiaire, Emmanuel Guimaraes, donne des éléments importants notamment le malaise simulé par l'épouse pour attirer vers eux les surveillants : " C'est elle qui a donné le premier coup de couteau, un couteau en céramique qu'elle a probablement apporté avec elle."

Il confirme qu'il y a "des suspicions d'explosifs". Ce qui a retardé l'assaut. Il a fallu d'abord évacuer le centre de détention. 
"Ils ne veulent pas négocier et veulent devenir des martyrs", a t-il précisé.

Vidéo France 3 Normandie - l'Interview d'Emmanuel Guimaraes
 

A propos des surveillants blessés : "l'un est en salle de réveil. sur l'autre, finalement opéré, on a retrouvé un morceau de lame dans l'omoplate." 

17 H :   Des témoins sur place ont vu arriver un véhicule, avec l'inscription "déminage". Une information qui donne du sens à plusieurs sources qui affirment que le détenu dit détenir sur lui une ceinture d'explosifs.

D'autres sources affirment que c'est l'épouse du détenu qui a, la première, attaqué les surveillants.
 

16h50 : qui est Michael Chiolo ?

L'auteur présumé de l'attaque commise ce mardi matin purge une peine de trente ans de réclusion pour meurtre. Le jeune homme âgé de 28 ans a grandi à Saint-Avold en Moselle. Fasciné par le nazisme, condamné à plusieurs reprises pour des faits de délinquance, il s'est radicalisé en prison.

Les surveillants de prison et l'insécurité

Alors que la ministre Nicole Belloubet affirme qu'"il faudra tirer toutes les conséquences de cette attaque", il faut se souvenir que les syndicats de surveillants dénoncent depuis des années l'insécurité quotidienne pour les équipes qui travaillent dans cet établissement qualifié d'ultra moderne.Le syndicat national pénitentiaire Force Ouvrière, suite à cet acte terroriste, appelle au blocage et "en appelle à un sursaut de toutes les personnes de l'administration pénitentiaire".

14H30 : Pour le moment, explique Nicole Belloubet, il faut faire sortir un autre détenu qui est lui aussi en Unité de Vie Familiale dans une pièce voisine, avant d'envisager une intervention. On ne sait pas s'il y a eu une prise de contact avec le forcené et son épouse, enfermée avec lui. 


Twitter- Préfet de l'Orne : "le centre opérationnel départemental est activé en préfecture, le poste de commandement opérationnel est activé au centre pénitentiaire. Le détenu est retranché. Le RAID est sur place prêt à intervenir"
   

14 Heures : L'attaque des surveillants qualifiée d' "acte terroriste"


 Alors que l'un des surveillants, touché à la tête, est au bloc opératoire cet-après midi, Nicole Belloubet, la ministre de la justice précise devant la presse que "le caractère terroriste de cette agression ne fait pas de doute"


La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête. Le procureur de la République de Paris Rémy Heitz est attendu par ailleurs sur à la prison de Condé-sur-Sarthe. La sous-direction de l'antiterrorisme (Sdat) coordonne les investigations, menées avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes, a précisé le parquet de Paris.

Le surveillant plus grièvement blessé, "éventré, est au bloc pour une intervention chirurgicale après un scanner", a ajouté le syndicaliste. Selon la police, il est blessé au thorax.
L'autre surveillant a été blessé au visage, selon la police. Selon FO, il a été touché à la mâchoire, au visage et dans le dos.
 

10 H : L'agression est rendue publique 


"Nos deux collègues ont été transportés en urgence à l'hôpital, je viens d"apprendre qu'il n'y a pas à priori de pronostic vital engagé. Ils ont reçu les coups de couteaux dans le ventre et au visage", explique Joseph Rousseau, de FO Pénitenitiaire à la prison de Condé-Sur-Sarthe, près d'Alençon.

L'agression s'est produite ce mardi 5 mars, après 9H, le  détenu venait de passer 3 jours (selon le quotidien Ouest-France) avec sa femme, dans un quartier dédié, composé de petits logements, appelé Unité de vie Familiale.

Détenu radicalisé condamné à 28 ans de sûreté

Ce mardi ( mars 2019, Michaël Chiolo, 27 ans, condamné à 30 ans de réclusion criminelle en juillet 2014 par la cour d’assises de la Moselle pour avoir, en 2012, séquestré, torturé et tué, avec deux complices, un octogénaire,  et à un an d'emprisonnement pour apologie publique d'acte de terrorisme. s'apprêtait donc à passer la journée avec sa femme, quand il attaque les deux surveillants.


Un couteau avec une lame en céramique


Pour le moment, les circonstances sont encore inconnues. Les deux surveillants ont été attaqué au couteau. "Un couteau muni d'une lame en céramique qui n'est pas décelable aux détecteurs de métaux et qui, en aucun cas était dans l'UVF", précise Anne-Sophie Cortinovis, de l'administration pénitentiaire de Rennes. "On ne sait pas pourquoi il a fait ça. Les surveillants sont venus à sa rencontre, alors qu'il les avait appelé via l'interphone qui est à l'intérieur de l'unité."

Selon d'autres sources, le détenu aurait crié "Allahou Akbar ". On sait qu'il s'est converti à l'islam en 2010.


Un cordon de sécurité devant le Centre Pénitentiaire


Devant le centre Pénitentiaire, les forces de l'ordre dressent un cordon sécuritaire. Le détenu est retranché dans l'Unité de Vie Familiale ( UVF) avec son épouse alors que les surveillants agressés avaient eu juste le temps de sortir et fermer la porte. Une équipe régionale d’intervention et de sécurité (Eris) est attendue sur place. Le parquet  a été saisi. Une cellule de crise nationale et régionale a été ouverte. La ministre de la Justice est attendu dans les locaux de la cellule de crise nationale.


Condé-sur-Sarthe,  “la prison la plus sécurisée de France”

Installé aux portes d'Alençon et inauguré en 2013 par Christiane Taubira, alors garde des sceaux, le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe a été dés le départ présenté comme la "prison la plus sécurisée de France". Mais très rapidement, les incidents se sont multipliés. Et les personnels ont tiré à plusieurs reprises la sonnette d'alarme. Aujourd'hui, 30% des effectifs des agents sont renouvelés chaque année.

En septembre 2018, la prison de Condé-sur-Sarthe accueille ses premiers détenus radicalisés

Le 21 septembre 2018, la ministre de la justice Nicole Belloubet s’est rendue ce jeudi dans le futur quartier de prise en charge de la radicalisation (QPR) du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe dans l’Orne. Ce quartier, le deuxième en France, doit accueillir trois détenus radicalisés dès ce lundi.
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