Troisième épisode de notre série « Ils ont une seconde peau ». On vous présente Wilfried, alias Floki. À 52 ans, Wilfrid vient de tomber dans la marmite Viking, il vit sa passion à fond. Immersion dans son campement scandinave installé... dans son jardin !
De l’extérieur, la maison ne laisse transparaître. Aucun indice. Une fois à l’intérieur, dans le hall d’entrée : toujours rien à signaler.
On doit passer par une cuisine moderne et équipée pour atteindre le jardin. Et là, d’un coup, on revient 1 000 ans en arrière. Sur son terrain, Wilfrid a installé un campement viking.
Viking au quotidien
On y trouve un espace cuisine, où il vient d’allumer un feu pour faire cuire des galettes de pain au sarrasin. « Les femmes vikings en préparaient à leurs maris avant qu’ils ne prennent la mer », explique le Normand, qui vit près d'Alençon.
On y trouve de quoi dormir. Une tente montée sur une structure en bois, avec des peaux de bête à l’intérieur.
On y trouve son atelier, l’espace où Wilfrid réalise ses créations. Il fabrique des talismans, des bougies, des coffres, des boucliers, des haches…
Actuellement, il s’affaire à « tatouer du bois ». Il réalise des incisions sur le matériau avant d’y incorporer du charbon et de l’emprisonner dans les rayures avec un galet, « une spécialité scandinave », selon ses recherches.
Une protection face au monde extérieur
Wilfrid s'habille viking, dort viking, mange viking, pense viking. « Clairement, aujourd’hui, ma vie est totalement viking. Ça a commencé par une simple passion de l’histoire de la mythologie nordique. Puis je suis arrivé à leur mode de vie. Aujourd’hui, cette passion est totalement dévorante. Si je pouvais vivre tous les jours de cette façon, je le ferai. »
Une passion pourtant récente. Ce n’est qu’après le Covid, il y a trois ans, qu’il rejoint l’association Les Enfants de Rollon. Mais très vite, il y trouve un sens. Le costume du Viking est une carapace qui le protège d’un monde hyperconnecté et surinformé.
« Ça fait du bien de se couper du monde actuel, car je trouve qu’il nous pollue l’esprit. C’est mon ressenti. » Via sa passion, Wilfrid a atteint une forme de sérénité. Pour sa femme Béatrice, qui le soutient volontiers dans cette voie, son mari a trouvé « un équilibre de vie ».
Wilfrid aime passer du temps seul dans son campement, pour se ressourcer. « C’est thérapeutique », assure-t-il. Aller chercher l’eau avec un seau, allumer un feu, travailler le bois… « J’ai appris à vivre avec la nature, et à ne plus chercher la facilité ».
À 52 ans, Wilfrid travaille dans le médico-social. Mais il aimerait fusionner son attrait pour les Vikings et son secteur d’activité. Il vient de créer sa nouvelle entreprise : les Histoires de Floki. Le concept : raconter la mythologie nordique dans les hôpitaux et maisons de retraite.