Deux des trois enfants, Marcelline et Willène, décédées lors du naufrage d’Agon-Coutainville, étaient originaires d’Argentan dans l’Orne. Une marche blanche était organisée pour leur rendre hommage jeudi soir. Quelque 200 personnes se sont rassemblées en leur mémoire.
Le silence est pesant dans les rues d’Argentan ce jeudi soir. Peu après 20 heures, quelque 200 riverains et proches de la famille des victimes convergent vers les pompes funèbres où les deux enfants reposent. Ils sont venus rendre homme à Macelline et Willène âges de 13 et 9 ans. Elles font partie des 3 victimes du naufrage d’un petit bateau de plaisance au large des côtes d’Agon-Coutainville dans la Manche.
La gorge nouée, une des habitantes ne peut retenir son émotion : "on est une ville en deuil. Nous avons perdu deux jeunes enfants. Ca ne devrait pas arriver ".
Marche blanche dans les rues d’Argentan #Orne en mémoire des deux petites filles décédées lors du naufrage d’Agon Coutainville #Normandie @RTLFrance pic.twitter.com/RPa99lx6sD
— frederic veille (@fredveille) August 15, 2019
Une marche blanche organisée sur les réseaux sociaux
Les victimes vivaient dans le quartier des fleurs de cette ville de l’Orne. Sans avoir sollicité l’aide de la mairie, c’est en répondant à un appel sur les réseaux sociaux que le cortège s’étoffe de rue en rue. Les mines sont graves. "Je suis vraiment très ému de voir tous ces gens des quartiers populaires rassemblés autour de cette famille", explique un Argentanais, "cela témoigne d’un sentiment de solidarité spontané dans cette ville face à un tel drame et qui touche tous les habitants".« Au mauvais endroit au mauvais moment »
En tête du cortège, les proches des deux enfants mais aussi leurs parents. Ils étaient présents sur le bateau au moment du drame. La petite embarcation de plaisance a chaviré, les trois enfants sont restés prises au piège de la cabine.
Reportage A. Lebranchu et C.LefrançoisJe ne pense pas qu’il faille leur en vouloir, ils étaient au mauvais endroit, au mauvais moment. Que les deux petites reposent en paix,
souhaite une habitante du quartier.
Le cortège a fini sa route devant les pompes funèbres où reposent les deux dépouilles. Beaucoup sont restés là de longues minutes, fleurs en main. Stupéfaits par l'ampleur de la tragédie.