Une famille de Landigou (Orne) a découvert, lundi 14 octobre 2024, en début de soirée, "une balle de fusil de chasse" dans la chambre parentale. Elle a déposé plainte.
C'est une découverte "choquante" qu'a faite cette famille de Landigou, dans l'Orne. Le lundi 14 octobre 2024, dans la soirée, elle se rend dans la chambre parentale se situant au premier étage de la maison et là, les habitants n'en reviennent pas : "Il y avait une balle de fusil de chasse par terre. Elle a traversé le mur de la chambre et a fini par briser une vitre du dressing", nous raconte l'un d'entre eux.
Une balle de fusil de chasse retrouvée dans une chambre
Cette famille veut rester anonyme, mais l'un des habitants tient tout de même à prendre la parole pour dénoncer ces faits : "Les enfants jouaient au premier étage, juste à côté de la chambre parentale où la balle a été retrouvée. Ils ont trois et cinq ans, ce tir aurait pu se terminer en drame".
C’est la mère de famille qui s'est rendu compte qu'il y avait une balle dans la chambre. Les habitants expliquent que ce jour-là, en fin d’après-midi : "Nous avons entendu des détonations dehors, à proximité de la maison."
Des chasseurs et plusieurs détonations
"Nous avons aperçu des chasseurs dans le champ d'à côté alors, on n'était pas serein, donc on a fait rentrer les enfants à l'intérieur de la maison, explique le Landigulfien. Puis, on a entendu plusieurs autres détonations. Je suis donc allé à la rencontre des chasseurs pour échanger avec eux et leur demander de faire attention."
Mais en rentrant, la famille constate les dégâts au premier étage de la maison. Et près de quinze jours après cet accident, les habitants ont encore du mal à s'en remettre : "Il y a clairement des conséquences psychologiques. On est inquiet. Nos enfants ont peur. Dès qu'ils voient une personne dans le champ d'à côté, ils se posent 1 000 questions".
Les parents, eux, n'arrêtent pas de se demander ce qu'il se serait passé si les enfants étaient en train de jouer dans la chambre où a eu lieu l'accident.
Une plainte déposée
"Nous avons caché les dégâts causés par cette balle de chasse pour que les enfants ne les voient plus", nous confie un membre de la famille.
La famille a déposé une plainte le lendemain de l’accident. Une enquête a été ouverte et les investigations ont été confiées à la gendarmerie et à l’Office français de la biodiversité (OFB).
De son côté, le maire de la commune de Landigou, Albert Châtelais, apporte tout son soutien à la famille : "Il y aurait pu avoir un drame. C'est un accident dangereux." Il souhaite également que les battues soient déclarées en mairie : "Vous savez, parfois des chasseurs sortent, et on n'est même pas au courant".
Pour l'heure, la Fédération départementale des chasseurs de l’Orne ne souhaite pas s'exprimer, ne "connaissant pas les circonstances" et "tant que l'enquête n'est pas terminée".
Pour rappel, un périmètre de 150 mètres autour des habitations doit être respecté par les chasseurs s’ils sont constitués en association de chasse communale agréée. Pour le moment, impossible de savoir s'ils étaient dans les clous ou non au moment des faits.