Cette semaine, le syndicat agricole Coordination Rurale entend sensibiliser les consommateurs aux négociations de l'Union Européenne et les pays du Mercosur. Ils se sont rendus notamment dans un supermarché d'Argentant, ce mercredi matin :
Le syndicat Coordination Rurale entend protester contre la menace que fait peser la signature du Mercosur entre l'europe et les pays d'Amerique latine. Des rassemblements et des rencontres avec les consommateurs étaient donc organisées un peu partout en Normandie, notamment ce matin à Argentan.
Si les négociations ont été suspendues vendredi dernier, le syndicat appelle à la vigilance en cas de reprise. En ligne de mire : la viande, qui n'a pas été reconnue comme un produit sensible et qui a été exclue des négociations. En l'état actuel du projet, 99 000 tonnes de bœuf supplémentaires pourraient entrer sur le marché européen, en plus des 240 000 tonnes que l'UE importe déjà du Mercosur (et des 60 000 tonnes prévues dans le cadre du Ceta).
Les éleveurs normands craignent d'être sacrifiés dans ce nouvel accord par l’importation massives de viande à bas coût : "100 000 tonnes de viandes bovines qui arrivent dans un marché où la consommation est en baisse, où les producteurs ont du mal à vendre leur viande. Produire est une chose, vendre c'est autre chose. La moyenne d'âge des éleveurs bovins est de plus de 50 ans. Dans les 5 années à venir il va y avoir 40% des exploitations à transmettre mais il y a pas de jeunes qui peuvent s'installer dans ces conditions" explique Thierry Coupey, Président de la Coordination rurale 61.
Qu'est ce que le traité entre l'UE et le Mercosur ?
C'est quoi ce traité entre l'UE et le Mercosur qui inquiète tant les agriculteurs français ? On vous résume le projet
La Commission européenne négocie en ce moment avec quatre pays d'Amérique latine un traité de libre-échange qui fait trembler la filière bovine française. L'échange "bœuf contre voitures" ne passe pas. Le projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur provoque la colère et l'inquiétude des agriculteurs français.