Le gouvernement menaçait d'annuler les appels d'offre de six parc éoliens offshore, dont trois en Normandie, s'il ne parvenait pas à renégocier leurs coûts. Le président de la Républqiue a annoncé ce mercredi en Bretagne qu'un accord avait été conclu avec les industriels concernés.
Depuis plusieurs semaines, les industriels et les élus locaux étaient très inquiets quant à l'avenir de l'éolien offshore en France. Le 8 mars dernier, le gouvernement avait fait déposé au Sénat un amendement au projet de loi pour un "État au service d'une société de confiance" qui proposait la possibilité de renégocier les conditions d'attributions et le cahier des charges de six projets en Manche et en Atlantique: à Courseulles-sur-Mer, Fécamp, au Tréport, à Saint-Brieuc, puis au large de Saint-Nazaire et entre l'Île d'Yeu et Noirmoutier.
L'amendement avait été rejeté mais le gouvernement était revenu à la charge, quelques semaines plus trad, en annonçant l'ouevrture de négociations "pour faire baisser les coûts des différents projets", selon le ministre de la transition écologique. Les résultats de ces négociations, attendus initialement pour le mois de juillet, ont été dévoilés dés ce mercredi 20 juin par le président de la République.
15 milliards d'euros en moins
Emmanuel Macron, qui était en visite à Plévenon, dans les Côtes-d'Armor, où l'un des six parcs doit être construit, a indiqué que l'Etat allait diminuer son soutien financier de 15 milliards d'euros. "La négociation a permis de diminuer de 40% la subvention publique et d'avoir un ajustement des tarifs (de rachat de l'électricité qui sera produite par ces parcs) de 30%", a détaillé le chef de l'Etat, devant des industriels et des élus.Les tarifs accordés en 2012 et 2014 étaient compris entre 180 et 230 euros par mégawattheure produit, mais ces dernières années le coût de l'éolien en mer a fortement baissé en Europe, s'approchant à plusieurs reprises des 100
euros/MWh.