Sur la Côte Fleurie, où le pass sanitaire est déjà expérimenté, les officines croulent sous les demandes de dépistage. Une affluence que redoutent les autres pharmacies de la Normandie, avec l’extension du pass sanitaire dès lundi.
Une file d’attente qui ne désemplit pas. Devant la pharmacie de l’Horloge, située à Deauville, locaux et touristes se pressent pour réaliser un test antigénique, la plupart dans l’objectif d’obtenir un pass sanitaire, valable 48 heures.
Dès fin juillet, suite à une explosion des cas de covid-19, certaines communes de la Côte fleurie ont anticipé et expérimenté l’extension du pass sanitaire, sur la base du volontariat. Conséquences : des officines sont prises d’assaut pour les dépistages au coronavirus.
Jusqu’à 400 tests par jour
« On fait à peu près 300 tests antigéniques, voire 400 par jour, surtout depuis qu’on réalise les tests jusqu’à minuit », explique Roy Bousaleh, titulaire de la pharmacie de l’Horloge. Installée sous un barnum, une équipe se consacre entièrement à cette tâche, durant toute la journée. Face aux dizaines de personnes qui attendent devant son officine, ce gérant a même été obligé d’embaucher du personnel supplémentaire.
C’est également le cas dans la ville voisine, à Trouville. Léa, étudiante en quatrième année de pharmacie, vient d’être recrutée à la pharmacie du Pont : « C’est une bonne formation pour nous de discuter avec les patients et, pour la pharmacie, ça leur fait une main d’œuvre rapide et efficace. »
Une extension du pass sanitaire redoutée
Dans le reste de la Normandie, à leur tour, les pharmacies se préparent à vivre cet afflux de clients. Dès lundi, avec la généralisation du pass sanitaire, les demandes de tests antigéniques devraient augmenter.
Dans le centre-ville de Caen, la pharmacie du Progrès réalise déjà 150 tests par jour. Alors Paul Pascual, pharmacien, redoute la semaine prochaine.
On n’est pas suffisamment nombreux pour effectuer les tests, toutes les pharmacies sur Caen ne le font pas, donc il y aura de l’attente.
Du côté du Syndicat des pharmaciens du Calvados, Marc Sartorio, son président reconnait qu’il s’agit d’une « période compliquée » mais reste optimiste : « L’Etat nous propose de faire des choses en plus de notre activité et les pharmacies répondent en faisant le maximum de ce qu’elles peuvent. Mais ce phénomène ne devrait pas durer : plus le temps va passer, plus il y aura de personnes vaccinées et plus les demandes de tests, relatives au pass sanitaire, vont diminuer. »