La justice a relaxé vendredi un docker et en a condamné un autre à six mois de prison avec sursis pour des violences lors d'une manifestation parisienne contre la loi travail, en juin dernier, mais a aussi annulé des pans entiers de procédure.
A la suite de leur interpellation, le port du Havre avait été bloqué une journée entière le 31 août, par une grève surprise de la CGT. Ainsi que le 25 novembre dernier.
Les deux hommes étaient poursuivis pour des violences commises le 14 juin à Paris, au cours d'une manifestation nationale contre la loi travail de la ministre Myriam El Khomri.
Le jugement
L'un des deux prévenus a été relaxé, le tribunal correctionnel de Paris estimant n'avoir pas assez d'éléments sur le jet de projectiles en direction d'un policier qui lui était reproché.L'autre a lui été condamné à six mois de prison avec sursis avec mise à l'épreuve pour des violences contre un policier.
Le sursis avec mise à l'épreuve implique des contraintes particulières: rendez-vous réguliers avec un juge d'application des peines et obligation d'indemniser la partie civile.
Le policier blessé indemnisé
Il s'agit en l'occurrence d'un policier. Le montant de l'indemnisation n'a pas encore été déterminé, mais le docker doit verser d'ores et déjà une provision de 1.200 euros.Des vices de procédure
Le tribunal a par ailleurs annulé plusieurs pièces du dossier pour des vices de procédure.La présidente a estimé que l'article 78 du code de procédure pénale, qui fixe les conditions dans lesquelles des suspects sont convoqués par un officier de police judiciaire, n'avait pas été respecté.
Les deux dockers avaient passé une journée en garde à vue à Paris, après avoir été interpellés à leur domicile du Havre. Cela avait été considéré comme une provocation par la CGT, syndicat unique de la profession.