Le Havre : un militant de la CGT jugé et condamné

Un militant de la CGT condamné à de la prison avec sursis ce mercredi 1er juin 20 pour le saccage du local du PS . Phillppe Martinez dénonçe “la criminalisation de l’action syndicale” par le gouvernement et le Medef, et “la mise au pilori de la CGT, prise pour cible”

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Le PS avait porté plainte

Le tribunal correctionnel du Havre a condamné ce mercredi 1er juin un syndicaliste à six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve de 18 mois pour la dégradation de la permanence du Parti socialiste du Havre. Le tribunal n’a que partiellement suivi les réquisitions du procureur de la République qui réclamait six mois de prison dont trois ferme.
Le 12 mai, à l’issue de la manifestation contre la loi Travail, plusieurs personnes avaient saccagé les locaux du PS quartier du Rond-Point et le PS avait déposé plainte pour dégradations et outrages « afin que la justice sanctionne ceux qu’elle estimerait coupables », ont bien précisé Matthieu Brasse et Nicolas Rouly, secrétaires de la section locale et de la fédération départementale du PS.Ils ne se sont pas constitués partie civile.

Le militant CGT soupçonné d’avoir été l’un des principaux auteurs du saccage des locaux avait été interpellé, placé en garde à vue puis sous contrôle judiciaire. Le local du PS qui est également la permanence de la députée socialiste Catherine Troallic est régulièrement la cible de manifestants, bien avant le débat sur la Loi Travail. C’est la première fois que les dégradations se sont transformées en saccage des bureaux.

La violence en question

Tentes et buffets étaient dressés ce mercredi, dès 11h30, devant le palais de justice du Havre : le comité de soutien lancé par l’intersyndicale était bien présent, tandis qu’un important dispositif de sécurité était mis en place par la police nationale dans la rue voisine. Les représentants de différents syndicats se sont succédés au micro. Philippe Lebourg, de l’union locale CGT du Havre, a rappelé que l’organisation « regrette chaque fois tout type de violence qui outrepasse l’action syndicale mais elle dénonce surtout les violences patronales et gouvernementales qui se multiplient depuis de longs mois, et qui elles restent impunies, les auteurs de ces violences n’étant jamais placés en garde à vue et encore moins convoqués au tribunal. La loi travail en est le parfait exemple ». 

Le PS absent

Un courrier de Philippe Martinez a été lu : le leader de la CGT a apporté son soutien au militant, dénonçant “la criminalisation de l’action syndicale” par le gouvernement et le Medef, et “la mise au pilori de la CGT, prise pour cible”.
« L’enjeu de cette audience n’est pas la répression du mouvement social, mais bien l’exercice indépendant, par le Tribunal compétent, de sa fonction punitive, si les juges l’estiment justifiée », avaient encore précisé dans un communiqué Nicolas Rouly et Matthieu Brasse. « Parce que nous croyons aux idées, nous ne pensons pas qu’elles peuvent s’imposer par la force, sinon celle des arguments et du droit… Nous ne confondons pas les revendications collectives, qui doivent être considérées, et les exactions individuelles, qui doivent être condamnées ».

Les dirigeants du PS se sont abstenus de participer à l’audience correctionnelle, « afin de ne pas contribuer à en faire une enceinte politique ».

> A venir : la video du reportage de la rédaction de France 3 Baie de Seine

VIDEO :  reportage à 2'40'' du début

JT Local 19-20 - Baie de Seine

 

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