L'enveloppe globale allouée à la relance de la culture en Normandie s'élève à 18,4 millions d'euros, dont plus des trois quarts iront à la rénovation du patrimoine architectural. Il s'agit aussi d'aider à la reprise de l'économie.
L'Etat se met au chevet de la culture française, et il y met des moyens : 2 milliards d'euros sont dédiés à ce nouveau plan de relance, d'un secteur particulièrement malmené depuis le début de la crise sanitaire.
La Normandie se voit ainsi octroyée une enveloppe de 18,4 millions d'euros, dont plus des trois quarts seront consacrés à la rénovation du patrimoine architectural, religieux ou civil. 15,7 millions d'euros bénéficieront aux investissements, et 2,67 millions serviront à soutenir les acteurs du spectacle vivant.
Le temps des cathédrales
Ce plan de relance porte une attention toute particulière aux cathédrales. Sur les 87 cathédrales françaises, 47 vont bénéficier de ce coup de pouce financier. En Normandie, celles de Coutances, Bayeux et Rouen vont recevoir une enveloppe globale de 4,6 millions d'euros.
Notre-Dame de l'Assomption de Rouen va pouvoir continuer son embellissement, commencé en 2017. Les 1,8 millions d'euros qui lui sont consacrés serviront notamment à la restauration de la flèche de l'Alavoine -du nom de l'architecte chargé de sa reconstruction suite à son incendie en 1822- haute de 151 mètres et réalisée en fonte de fer, qui éclaire l'intérieur du bâtiment.
Il s'agira aussi de mettre l'édifice en sécurité. L'incendie de Notre-dame de Paris est encore dans tous les esprits.
L'idée c'est d'éviter qu'un incendie puisse se propager aussi vite que ce que l'on a pu constater à Notre-Dame de Paris. Donc le principe c'est de compartimenter les combles, d'assurer des cloisons coupe-feu intermédiaires de manière à permettre aux pompiers en cas de sinistre, d'attaquer le feu sans risquer qu'il se propage trop vite
Les travaux consisteront à mettre en place des dispositifs de sécurisation : mur porteur séparatif, isolation coupe-feu, et dégagement des issues de sortie.
Un soutien au patrimoine civil et privé
La région Normandie a aussi souhaité soutenir le patrimoine non religieux, ainsi que certains édifices privés :
- 4,4M€ pour la rénovation des Ateliers du Parc de l’École Nationale
Supérieure d'Architecture de Darnétal (Seine-Maritime) ;
- 3,9M€ pour la restauration des monuments historiques n’appartenant pas à
l’État (Château de Beaumesnil dans l’Eure, Manoir de Courboyer dans l’Orne,
Abbatiale Saint-Ouen)
- 2M€ pour la restauration des ouvrages appartenant au Centre des
Monuments Nationaux (Château de Carrouges dans l’Orne, Abbaye du Mont-
Saint-Michel) :
° Restauration de la salle des Evêques du château de Carrouges
° Restauration des facades et des toitures de la Merveille du Mont Saint-
Michel
- 0,5M€ pour des travaux réalisés dans les institutions de la création artistique
en Normandie :
▪ Rénovation de la salle Cabourg de l’Opéra de Rouen, 150 000 €,
▪ Remplacement d’un monte-charge du théâtre de Caen, 100 000 €,
▪ Acquisition d’une structure mobile à la Scène Nationale de Dieppe,
50 000 €
▪ Installation de gradins télescopiques au pôle cirque de la Brèche à
Cherbourg, 80 000 €
▪ Remplacement des assises de la salle de l’Archipel de Granville, 119 800 €
L'idée est bien sûr de protéger le patrimoine normand, mais aussi selon le préfet de région Pierre-André Durand, de relancer l'économie.
Il faut faire en sorte de relancer la machine économique, donner du travail et de l'activité aux métiers. C'est d'autant plus important avec les métiers d'art, très spécialisés, comme tout ce qui a trait aux monuments historiques
Le patrimoine architectural est particulièrement aidé dans ce plan de relance de la culture. 18,4 millions investis dans le patrimoine, 2,67 pour le fonctionnement du spectacle vivant. La culture est vaste, et les acteurs du spectacle vivant nombreux : théâtre, danse, arts du cirque, arts de la rue, opéras, musique ...