Trouvillaise de coeur, Léa Lando réalise son premier long-métrage avec, dans le rôle-titre, Ahmed Sylla, un "Super papa", prêt à tout pour réaliser les rêves les plus fous de son fils. Une comédie familiale attachante, qui met en lumière la paternité.
À la sortie du film, les enfants s'imaginent en James Bond, comme dans "Super Papa". "C'est ma scène préférée", s'exclament Jeanne, 12 ans et son cousin Lucas, 9 ans, qui ont craqué pour ce père, qualifié d'"extraordinaire".
Ahmed Sylla joue en effet Tom, un papa, un peu paumé au début, sorte d'ado attardé, qui récupère la garde de son fils, Gaby, huit ans. Le jour de son anniversaire, il croit lui offrir "Le Petit Prince" de Saint-Exupéry, sauf que les pages s'avèrent toutes blanches.
Pour ne pas passer pour un "super looser", Tom fait croire à son fils qu'il détient entre les mains un livre magique. Il suffit d'écrire ses rêves pour qu'ils se réalisent. Les aventures commencent, avec un papa qui va devoir redoubler d'imagination.
Adaptée d'une histoire vraie, inventée par son père
Léa Lando : "Ce livre magique a réellement existé. Mon père vit aux Etats-Unis et voit dans un magasin la couverture du Petit Prince. Surpris de le trouver là-bas, il l'achète pour mon petit frère, car il voulait absolument lui faire découvrir cette histoire. Sauf qu'il s'est trompé, il avait pris un cahier, avec des pages blanches.
Il lui a donc raconté que c'était un livre magique. Il suffisait d'écrire des questions chaque soir et le Petit Prince y répondrait dans la nuit. Bien sûr, c'était mon père qui écrivait, pendant qu'il dormait. Quand il m'a raconté cette histoire, il y a 8 ans, j'ai tout de suite su que ce serait le point de départ de mon premier film.
J'ai juste remplacé les questions par les rêves. C'était plus cinématographique.
Un scénario porté par l'énergie des comédiens
Léa Lando : Le choix des comédiens ? C'est une évidence. Nous avons tous envie d'avoir Ahmed Sylla, comme papa. En plus, je ne l'avais jamais vu dans ce rôle-là au cinéma. Zabou Breitman a été convaincue par le scénario et par notre rencontre, je pense.
Le couple incarné par Louise Coldefy et Julien Pestel marche parfaitement. Je les avais adorés dans leurs précédentes séries (Lupin pour Julien Pestel et Family Business pour Louise Coldefy : NDLR). Ils ont une belle palette de jeu.
Pour le personnage du petit garçon, j'ai rencontré beaucoup d'enfants et c'était très difficile parce que chacun dégage quelque chose de très attachant. Je me demandais comment j'allais faire pour choisir.
Ismaël Bangoura (vu dans Le Règne animal : NDLR) est arrivé en dernier sur le casting et j'ai eu un véritable coup de cœur. Il est doué, intelligent et comprend les intentions très vite.
Un film sur la parentalité, dédié à sa mère et son petit frère
C'était un tournage de rêve. C'était fluide, joyeux. Nous n'avons pas eu d'embûches. On a autant ri que travaillé. J'avais fait six courts-métrages et une vingtaine d'épisodes de série avant et pour ce premier long, j'ai travaillé comme jamais, en storyboardant tout le film. Je savais exactement ce que je voulais.
Toute une équipe m'entourait et je n'avais envie de décevoir personne. J'ai abordé ce tournage avec une certaine pression mais avec toute la passion qui m'anime, car je rêve de faire du cinéma depuis toute petite.
Le thème de la parentalité me tenait à coeur. C'est vrai que les femmes portent beaucoup au quotidien, mais je vois de plus en plus autour de moi des pères très attachants qui s'investissent énormément.
Je voulais surtout parler d'amour dans ce film. De paternité bien sûr. Mais aussi de l'amour qu'un père et même une grand-mère, jouée par Zabou Breitman, peut ressentir. Je suis très sensible à cette relation père-enfant car on attend tellement moins d'eux que quand ils donnent beaucoup, ça nous émeut peut-être un peu plus.
Léa Lando, réalisatrice du film "Super papa"
Ce film s'appelle Super Papa, mais moi, j'ai eu une super maman. Elle me disait toujours "tu travailles trop, tu travailles trop" et je lui répondais qu'elle comprendrait le jour où elle verrait mon premier film au cinéma. Malheureusement, elle est partie deux mois avant le tournage. Elle ne le verra donc jamais, mais le film lui est dédié, tout comme j'aurais voulu le dédier à mon petit frère, récemment disparu.
Trouville, ma "madeleine de Proust"
Ma mère m'a élevée toute seule et elle m'emmenait très souvent à Trouville. On se promenait sur la plage. On mangeait aux "Vapeurs". On passait des week-ends entiers en tête-à-tête et ces moments précieux sont devenus mes madeleines de Proust.
À tel point que le jour où j'ai eu ma première voiture, j'ai voulu aller à Trouville. J'y allais tellement souvent, parfois même pour une seule journée, que j'ai décidé d'acheter une maison de pêcheur, il y a presque 10 ans.
Je m'y sens tellement bien. C'est sans doute mon côté nostalgique lié à ma maman mais Trouville est devenue ma ville de coeur.
Léa Lando, réalisatrice du film "Super papa"
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Un prochain filmé tourné en Normandie ?
Je suis en train d'écrire le scénario de mon prochain film. Et oui, je prévois des séquences en Normandie. J'aimerais beaucoup que ça se concrétise. C'est un film un peu plus adulte, qui parle cette fois, de la relation mère-fille.