La Chambre de Commerce et d'Industrie de Caen tient à préciser que la drogue saisie le jeudi 5 décembre "n'a en aucun cas transité par voie maritime via le port de Caen-Ouistreham". L'enquête vise aujourd'hui à reconstituer l'itinéraire de ces 1 662 kilos découverts dans des colis de bois.
Comment une telle quantité de cocaïne s'est-elle retrouvée sur la zone d'activité de Blainville-sur-Orne ? La "marchandise" est-elle arrivée par bateau, dans ce port où l'activité d'importation de bois exotique est une "filière historique" ? Ce n'est pas faute d'avoir posé ces questions aux autorités portuaires. La Chambre de Commerce et d'Industrie de Caen, qui exploite les installations, et Ports Normands Associés qui en est le propriétaire, n'avaient pas jugé utile d'apporter la moindre réponse.
Le conteneur a été débarqué sur le port du Havre
Mais cette saisie fait quelque peu désordre. "En vingt-sept ans de carrière, je n'ai jamais vu ça. 1,7 tonne, c'est énorme", admettait un agent du port rencontré lundi sur les quais. Dans un communiqué, la CCI de Caen précise finalement "que le conteneur en provenance du Brésil qui contenait les colis de bois sciés n’a en aucun cas transité par voie maritime, via le port de Caen-Ouistreham. En effet, le port de Caen-Ouistreham est principalement un port de vracs et de ferries. Il ne dispose d’aucune liaison maritime par porte-conteneurs".
Selon nos informations, le conteneur est entré dans la zone de Blainville-sur-Orne, sur un camion en provenance du Havre. Et c'est une maladresse qui est à l'origine de cette découverte jeudi matin : un colis de bois est tombé du transpalettes qui le manipulait, et des petites sachets plastifiés se sont retrouvés éparpillés au sol. "Les investigations doivent se poursuivre désormais pour tenter d'identifier les membres de l'organisation criminelle impliqués dans cette importation" indique le procureur de la république de Rennes qui supervise l'enquête menée par la police judiciare de Caen.