Depuis cet été, deux signalements avaient été effectués concernant les conditions de vie du poney. Finalement, vendredi 8 février, la gendarmerie de Fécamp, les services vétérinaires du département et la SPA sont venus récupérer l'animal à son propriétaire à Cany-Barville dans l'Orne.
Vendredi dernier, un poney en état de dépérissement avancé a été sauvé à Cany-Barville (Seine-Maritime). Une action conjointe a été menée par la Direction départementale de la protection des populations (DDP), la SPA et la gendarmerie de Fécamp afin de récupérer l'animal.
Deux signalements avaient déjà été faits par les services vétérinaires du département. Un premier cet été, avait constaté que l'animal était attaché à un poteau sans eau et sans ombrage.
Lors d'un second passage effectué cette fois cet hiver, la Direction départementale de la protection des populations (DDP) a remarqué que "le poney était confiné dans un box, dans son crottin et sans eau à proximité", nous confie Stéphanie Girard, responsable du Grand Refuge SPA de l'Orne.
La décision a donc été prise - avec l'accord du propriétaire qui a signé un acte de cession - de récupérer l'animal afin de le confier à la SPA.
Un état déplorable
L'examen de l'animal et de sa puce par un vétérinaire a pu déterminer que le poney, prénommé Vénus, était un mâle entier de 157 kilos, âgé de 12 ans. Son état de santé a également été qualifié de "déplorable" par le vétérinaire.
"Ce que l'on sait, c'est qu'il est dans une situation de maigreur extrême. Il a certainement dû être alimenté par petite dose", estime Stéphanie Girard.
Il est complètement dépressif, il est tout triste.
Stéphanie Girard, responsable du Grand Refuge SPA de l'Orne
Selon elle, ce type de cas est assez fréquent, car on observe souvent des négligences chez les animaux de la ferme. Actuellement, son refuge, spécialisé dans l'accueil des équidés est saturé. Il accueille entre 120 et 130 animaux par an pour à peu près le même nombre d'adoption.
"Le problème avec les animaux de la ferme, c'est qu'il y a des risques de maltraitance. Les gens les laissent dehors en pensant qu'ils vont se nourrir tout seul avec l'herbe, mais non, un équidé a besoin d'une attention journalière. On doit vérifier qu'il n'est pas blessé, qu'il a de l'eau", rappelle Stéphanie Girard.
"On veillera à ce qu'il soit bien"
Quel avenir désormais pour Vénus ? Celui-ci est entre de bonnes mains. Actuellement placé en quarantaine car infesté de poux, le poney va être réalimenté progressivement par l'équipe du Grand Refuge de Pervenchères.
"La première étape, c'est qu'il se remette d'aplomb physiquement. Ensuite, on va essayer de le faire évoluer avec les autres animaux. On veillera à ce qu'il soit bien, on va vérifier qu'il n'a pas de traumas", détaille Stéphanie Girard.
Pour la responsable du Grand Refuge, l'objectif à moyen terme est de remettre le poney, si possible, dans le circuit de l'adoption : "peut-être que cet été s'il est mieux on pourra le présenter. Mais bon, il n'y a pas de règles, chaque animal a son rythme, on va prendre le temps."