La préfecture maritime a mobilisé d'importants moyens pour secourir les marins d'un chalutier. L'équipage est sauf mais le navire a finalement coulé
C'est en fin d'après-midi hier samedi (24 mars 2018) que le Centre Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) de Gris-nez a reçu l'appel de détresse. Le Camaléa, un chalutier long de 18 mètres, et se trouvant au large de Dieppe, environ à 40 kilomètres au Nord-Est, est en feu avec à bord un équipage de quatre personnes.
A 17h30, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord est alertée de la situation.
Sauvetage
Pendant que l'équipage quitte le navire et embarque dans le radeau de survie, le CROSS engage immédiatement l'hélicoptère Dragon 76 de la sécurité civile basé à Octeville sur mer (près du Havre) et le canot de sauvetage tout temps Notre dame de Bon secours de la SNSM de Dieppe.Situé dans les parages de l'incendie, le navire de pêche Majesty récupère, sains et saufs les quatre membres d'équipage puis fait route vers Dieppe.
L'un des marins est légèrement blessé. A son arrivée au port vers 20h30, l'équipage est pris en charge par une ambulance des pompiers, puis transféré vers l'hôpital de Dieppe.
Incendie
Parallèlement, le CROSS Gris-Nez déroute le patrouilleur des affaires maritimes Thémis afin de tenter d'éteindre l'incendie, avec l'appui du canot tout temps de la SNSM de Dieppe. Le navire de pêche Scaramouche reste sur zone afin de suivre l'évolution de l'incendie.Après deux heures de lutte, le Thémis a réussi à éteindre une partie de l'incendie mais la cale des machines reste toujours en feu.
Le CROSS engage alors le remorqueur de haute mer l'Abeille Languedoc (qui possède des moyens de lutte incendie plus importants) afin de tenter une extinction complète du feu à bord du Camaléa
Remorquage
►10h- Le chalutier attendu à DieppeSelon les informations de l'équipe de France 3 Normandie basée à Dieppe, le bateau incendié cette nuit, le Camaléa, est encore en mer au large des côtes de Seine-Maritime.
Toute la nuit, l’abeille Languedoc a lutté contre les flammes avec notamment de la mousse. L’incendie a été difficile à maîtriser. Un remorquage vers Dieppe est en préparation. Il devrait commencer dans la matinée.
L’état du bateau suite au sinistre est incertain : la mousse utilisée empêche de voir le fond du navire. Le remorquage peut donc être compliqué voir échouer : si la coque a trop brûlé et est trop endommagée, le navire peut casser voire couler au cours des opérations.
Naufrage
►11h30 - Le chalutier couleComme le craignait les secours, le chalutier incendié pris en remorque à destination du port de Dieppe a finalement sombré en raison de l'état de la coque.
►12h30-balisage autour du lieu du naufrage
Ce dimanche midi, dans un communiqué, la préfecture maritime confirmait le naufrage du bateau de pêche et précisait les conditions du remorquage : vers minuit, le remorqueur de haute mer Abeille Languedoc arrivait sur zone. L'équipage commençait l'extinction du feu à bord du navire de pêche Camaléa avec de la mousse.
Sous l'effet de la mousse, la majeure partie de l'incendie s'éteignait, mais les investigations à bord s'avéraient impossibles
Dans le même temps, le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord mettait en demeure l'armateur du chalutier afin de faire cesser le danger environnemental que représente ce navire.
Ce dimanche 25 mars, vers 10h30, l'Abeille Languedoc débutait le remorquage du chalutier vers le port de Dieppe. Mais en dépit des précautions prises par l'équipage du remorqueur lors de cette opération de remorquage, le chalutier incendié, en très mauvais état, coulait à une vingtaine de nautiques au large de Dieppe, en dehors de la zone Natura 2000 en mer.
Malgré les nombreux moyens engagés aussi bien de l'action de l'Etat en mer que civils, le sinistre trop important n'a pu être totalement éteint et le naufrage du Camaléa évité.
A midi, le canot tout temps Notre dame de Bon secours de la station SNSM de Dieppe, le patrouilleur des affaires maritimes Thémis et le RHM Abeille Languedoc sont sur zone. Un balisage de l'épave est en cours, aucune pollution n'est visible en surface puisqu'il n'y avait plus de gasoil à bord du chalutier.