La coquille Saint-Jacques va se faire désirer pendant 4 mois. En Normandie, la pêche est terminée depuis le 13 Mai. La campagne 2021-2022 n'a déçu ni les pêcheurs, ni les consommateurs.
"Des coquilles de belle taille, avec un beau corail...c'est un produit parfait" Dimitri Rogoff, président du comité régional des pêches est heureux et fier pour les artisans de la mer qu'il représente.
Les 300 coquillards de Normandie ont été aidés par une météo clémente.
Total des ventes dans les criées normandes
- 15 160 tonnes ((saison passée : 13 600 T)
- Valeur : 43 813 000 €
- Prix moyen au kilo : 2,89 € (saison passé : 2,79€)
Ventes de coquilles par criée
- Dieppe : 4 356 569 tonnes
- Granville : 3 440 771 tonnes
- Port-en-Bessin : 3 319 054 tonnes
- Fécamp : 1 511 570 tonnes
- Grandcamp-Maisy : 1 462 891 tonnes
- Cherbourg : 1 069 148 tonnes
Le tonnage des coquilles peut être multiplié par 1,5 à 2 si l'on compte celles vendues directement en dehors des criées, précise Normandie Fraicheur Mer.
Pour cette campagne 2021-2022 "Il y a eu des volumes en augmentation sur tous les gisements, le prix moyen est en augmentation sur toutes les zones " explique Dimitri Rogoff.
L'effet "peps" de la campagne nationale "la grande débarque"
Dégustations dans toute la France, recettes avec les chefs, les influenceurs, stands dans les poissonneries, les manifestations de la promotion nationale de "la plus belle des coquilles Saint-Jacques du monde" portent leurs fruits.
"C'est le produit tendance et le fait que ce soit un produit de saison marche très bien. Les gens en ont envie, cela crée une dynamique sur le marché" se réjouit Dimitri Rogoff.
Les chiffres montrent que ce produit raffiné se vend aussi très bien en dehors du réseau des restaurants. Les particuliers aiment la simplicité de sa préparation cuite ou crue. Il est très valorisé dans les concours télévisés de chefs.
La filière normande veut développer la "valorisation" du produit brut avec plus d'ateliers de décortiquage et de préparations culinaires dans la région.
Pas d'escarmouches avec les navires anglais
Un "gentlemen's agreement" avec les Anglais avait eu lieu avant le début de la saison. Cet accord portait sur les dates d'ouverture de la pêche dans la Manche.
Les négociations se poursuivent explique le président du comité régional des pêches.
"Sur le volet Brexit ce n'est pas fini, on négocie en permanence. Il y a le problème des îles anglo-normandes, des bateaux français n'ont toujours pas leur licence. Il y a des négociations en cours, on essaie de reprendre des relations bilatérales avec jersey Guernesey directement sans passer par Bruxelles"
Autre préoccupation des pêcheurs normands, la hausse du gasoil.
"On a la garantie d'une aide jusqu'à mi-juillet. Nous attendons la mise en place du nouveau gouvernement pour connaître la suite. Nous saurons le rappeler" conclut Dimitri Rogoff.