Une vingtaine de migrants, pour la plupart Irakiens et Vietnamiens, ont été sauvés par la SNSM mercredi 10 novembre au large de Dieppe (Seine-Maritime) alors que leur bateau prenait l'eau.
Il est environ 8h30 ce mercredi 10 novembre 2021 lorsque la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Dieppe est alertée pour un sauvetage en mer à l'est de Dieppe. Vingt-deux migrants se trouvent en difficultés en mer, à bord d'une petite embarcation de fortune à moins de 500 m de la plage de Saint-Martin-en-Campagne.
"Ils étaient 22 à bord d'un petit canot de 5,5 m de long avec un petit moteur. Normalement on y tient à trois ou quatre personnes", nous indique Philippe Brouard, président de la SNSM de Dieppe.
Le bateau prenait l'eau
Les 22 jeunes hommes, pour la majorité Vietnamiens et Irakiens, tentaient de traverser la Manche pour rejoindre l'Angleterre. Mais leur bateau a rapidement pris l'eau et le moteur est tombé en panne. La SNSM de Dieppe les a pris en charge à bord de leur canot.
"Il n'y a pas de blessé. Quelques uns sont en hypothermie", ajoute le président de la SNSM. "C'était très risqué, aucun n'avait de brassard ou gilet de sauvetage".
Les 22 rescapés ont été pris en charge par les pompiers et la gendarmerie. Une enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie du Tréport.
Un point de départ vers l'Angleterre
Ce n'est pas la première fois que des migrants sont secourus au large de Dieppe en pleine traversée. Déjà en mars, 33 avaient été secours au large de Berneval-le-Grand. Des Syriens et des Irakiens avaient voulu aussi rejoindre l'Angleterre pour fuir leur pays en guerre. Leur histoire avait fait la Une de la presse normande.
C'est la cinquième fois en un an que des migrants sont interceptés dans ce secteur. La valleuse de Petit-Caux est devenue pour les migrants un point de départ vers l'Angleterre, mais les kilomètres de mer qui séparent les deux pays sont semés d'embûches.
"Les migrants embarquent sur des pneumatiques à marée haute. Sauf que l'Angleterre, ils s'en rendent pas compte, c'est 120 kilomètres, et on ne les fait pas de la même façon qu'avec une voiture. Il y en a pour des heures et des heures avec tout le danger que ça représente" s'inquiétait Marc Foucout, responsable de la police rurale de Petit-Caux, en mars dernier.