Le ticket de caisse papier devait initialement prendre fin ce samedi 1er avril. Mais dans un contexte inflationniste, l’État a décidé de reporter cette mesure au 1er août prochain. A Dieppe, certains clients s’en réjouissent.
"C’est complètement idiot", réagit Jean-Pierre Macquet au sortir d’un restaurant du centre-ville de Dieppe, lorsqu’on lui demande ce qu’il pense de la suppression du ticket de caisse. "On ne peut pas vérifier ce que l’on achète."
Comme de nombreux Français soucieux de l’inflation, lui conserve systématiquement le précieux reçu. Et s’inquiète de sa disparition annoncée : "si vous prenez un café, ça va. Mais si vous avez une liste de 200 euros de commissions dans une grande-surface, vous ne pouvez pas vérifier…"
Même écho de Laurette Lemaître. Cette retraitée conserve l’habitude de faire ses comptes à la main. Même pour un café : "je prends toujours mon ticket de caisse, parce-que je veux savoir où j’en suis avec mon compte bancaire", défend-elle.
"Les gens en ont de moins en moins besoin"
Au café-restaurant Tout Va Bien, à Dieppe, on imprime toujours le ticket. Et "les clients vérifient toujours la note", relève Fabio Sadi, directeur de salle.
Ils seraient cependant de moins en moins demandeurs au fil des années. "Les gens en ont de moins en moins besoin. Mais c’est une bonne chose de proposer de le supprimer : c’est une économie de papier, et c’est meilleur pour la planète", estime-t-il.
Les tickets de caisse, mais aussi les tickets de carte bancaire, les bons d’achat ou les tickets d’automates, ont encore quatre mois devant eux avant d’être officiellement supprimés le 1er août. Chaque année, en France, 30 milliards d'entre eux sont en effet imprimés.
Selon le site du service public, "ce changement se fait dans le cadre de la lutte contre le gaspillage et les substances dangereuses pour la santé." Les reçus pourront être envoyés, au choix de l’acheteur, par mail, SMS ou encore QR code.
L’État précise malgré tout qu’il restera possible de demander leur impression. Elle ne sera simplement plus systématique. En outre, les tickets faisant office de garantie (appareils électroménagers, équipements informatiques ou encore téléphones) ne sont pas concernés.
