Une demi-journée par semaine un gynécologue du Centre Hospitalier de Fécamp viendra prendre soin des patientes de Cany Barville en Seine-Maritime, une commune où aucun spécialiste n'est installé. Un service très attendu, qui répond aux difficultés rencontrées dans les déserts médicaux.
"C'est vraiment fonctionnel, il y a une table gynéco et un échographe, c'est bien ! Avec ça on a tout pour accueillir décemment les canycaises !". Le docteur Michel Cingotti affiche un large sourire à la découverte de son cabinet au pôle de santé libéral de Cany-Barville. Dorénavant ce gynécologue assurera chaque mardi une demie journée de consultation dans ce centre, où une vingtaine de professionnels médicaux et paramédicaux officient.
Un bureau nomade au service des spécialistes
Ouvert il y a un an, ce pôle santé manque cruellement de médecins spécialistes. Un bureau loué 80 euros la journée a donc été aménagé dans l'espoir de les attirer. "C'est un bureau nomade donc il est fait pour diversifier. On peut le louer une journée à un gynécologue obstétricien comme aujourd'hui le docteur Cingotti, un autre jour c'est notre infirmière qui travaille dans notre pôle qui le prend une journée" explique Hélène Leleu, sophrologue et présidente du Pôle de santé libéral de Cany-Barville.
A 71 ans, le docteur Cingotti travaille à l'hôpital de Fécamp, à 30 kilomètres de Cany. Chaque mardi après-midi le praticien officiera dans ce cabinet nomade en y apportant sa longue expérience de la gynécologie, notamment en milieu hospitalier.
Dans une consultation un peu avancée et décentrée, il faut pouvoir faire de l'orientation au plus vite, et ensuite approfondir sur le site hospitalier.
Docteur Michel Cingotti, gynécologue obstétricien
"On va commencer avec la première patiente du jour !" s'enthousiasme le docteur. Une première patiente ravie de pouvoir consulter à demeure, plutôt que d'avoir à faire des kilomètres en voiture.
C'est très bien car ici on est loin de tout. Fécamp c'est pas trop loin encore, mais s'il faut aller à Rouen ou au Havre, pour certaines personnes ça pose un problème
Joëlle Dominique, patiente
Des patientes qui seraient plus satisfaites encore que d'autres spécialistes investissent ce lieu, ce qui éviterait aux personnes âgées d'avoir à se déplacer sur les autres structures médicales de la région.
Ce partenariat avec l'hôpital de Fécamp pourrait s'enrichir à l'avenir avec la venue ponctuelle de sages femmes, d'un cardiologue ou d'un gériatre, pour répondre aux besoins des 15000 patients de ce territoire.