Les ports sont des sites stratégiques pour l'économie du pays. Toutes sortes de marchandises y transitent, vitales ou futiles. Depuis le début du confinement, chaque acteur de la chaine qui fait qu'un navire arrive à quai, est sur le pont pour maintenir l'activité.
Quand un porte-containers veut faire escale au Havre, il a besoin de l'accord de la capitainerie, puis de l'assistance du pilotage, du remorquage, du lamanage, des consignataires, des dockers, des chauffeurs-routiers, des douaniers, des transitaires, des bateliers... Une véritable chaine interdépendante qui doit rester en activité pour que le trafic reste possible.
Le devoir des pilotes maritimes et de servir les navires pour maintenir le port ouvert 24/ 24
Pavel Pereira, président du pilotage du Havre
Depuis le début du confinement, chaque entreprise a mis en place son plan de continuité d’activité pour assurer le service. Certaines ont réorganisé leurs équipes pour éviter au maximum les croisements entre salariés et tenir compte des gardes d’enfants. Les mesures de sécurité et de précautions y sont drastiques pour éviter toutes contaminations. Si le Covid-19 touchait une des entreprises, elle pourrait se retrouver dans l’incapacité de travailler, et donc briserait un maillon de la chaine. Les escales de navires seraient alors remises en cause.Il faut continuer d’alimenter les commerces en France métropolitaine et en Outremer.
Johann Fortier, délégué CGT Dockers du port du Havre
Chaque jour, la direction du port réunit une cellule de crise avec tous les acteurs de la place portuaire pour maintenir absolument l’activité. C’est essentiel, à la fois pour l’alimentation du pays en toutes sortes de marchandises, et à la fois pour rétablir la confiance avec les grands armateurs après les jours de grève pendant les manifestations contre la réforme des retraites.On fait tout pour ne pas que ça s’arrête.
Laurent Foloppe, directeur commercial du port du Havre
Pour l’instant, le coronavirus n’a pas d’impact sur le trafic initialement prévu. Certains constatent même l’arrivée de containers qui devaient transiter à Anvers. Là-bas, le garnd port belge subit une baisse d’activité d’environ 30% à cause de la pandémie.