Une information judiciaire a été ouverte jeudi six jours après la mort suspecte d'un docker de 40 ans au Havre, a annoncé vendredi le parquet de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lille, chargée du dossier.
L'information judiciaire a été ouverte "notamment du chef d'arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivi de mort en bande organisée", selon un communiqué du parquet.
Pas de torture
Il n'est en revanche pas question de torture, contrairement à ce qu'avaient affirmé plusieurs sources policières le 12 juin. "C'est la presse qui a parlé de torture, pas le parquet".
Ainsi le docker "n'avait pas de chiffon imbibé d'essence dans la bouche et les constatations médicales ne font pas état d'un oeil crevé ni d'une oreille arrachée", selon le communiqué.
Mis en examen en 2018
La victime avait été mise en examen en juillet 2018 du chef d'association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes ou de délits, "en lien avec un trafic de produits stupéfiants sévissant sur la zone portuaire", précise aussi le parquet. Le docker avait été laissé libre sous contrôle judiciaire. Les faits datent de 2017 et l'affaire est toujours en cours d'instruction.
La fédération nationale des ports et docks de la CGT a appelé à manifester samedi pour rendre hommage au docker.