Trois syndicats ont refusé mardi 6 août 2024 le plan de sauvegarde de l'emploi qui était proposé par la direction d'ExxonMobil à Port-Jérôme-sur-Seine, près du Havre. En avril dernier, le groupe avait annoncé la fermeture d'une partie de l'activité du site, entraînant la suppression de 647 emplois directs. Une nouvelle grève a été décidée pour la semaine prochaine.
Quel avenir pour les salariés d'ExxonMobile à Port-Jérôme-sur-Seine ? Les syndicats qui avaient jusqu'à 23h59 ce mardi 6 août 2024 pour prendre une décision ont annoncé qu'ils ne signeraient pas le plan de sauvegarde de l'emploi proposé par la direction.
"On a fait de multiples propositions à la direction pour sauvegarder un maximum d'emplois dans l'organisation future. Toutes nos propositions ont été balayées d'un revers de la main par la direction", explique James Aucreterre, représentant syndical Force Ouvrière (FO).
Une décision prise à quasi l'unanimité. Les syndicats n'ont pas longtemps hésité : "Depuis le début des négociations, quasiment toutes nos revendications n'ont pas été retenues. Nous avons consulté un grand nombre de salariés, nos adhérents... Une très grande majorité d'entre eux nous ont dit qu'ils ne voulaient pas être signataires."
Plus de 600 emplois menacés
En avril dernier, le groupe avait annoncé la fermeture d'une partie de l'activité du site, entraînant la suppression de 647 emplois directs. Depuis, les négociations et les mouvements sociaux s'enchaînent.
Par principe, à partir du moment où il y a des licenciements, c'est impossible pour nous de signer. Quand on compare le nombre de personnes qui pourraient être licenciées à ce qu'on a obtenu, ce sont des miettes.
James Aucreterre, réprésentant FO ExxonMobil
Nouvelle grève annoncée
Les syndicats dénoncent un chantage à la signature et appelaient encore ce matin les pouvoirs publics à intervenir. "On est sur un plan de sauvegarde et là ce qu'ils font, c'est pousser les gens à partir pour supprimer le maximum de postes", explique Germinal Lancelin, représentant CGT ExxonMobil.
Dans le PSE, la direction propose notamment un plan de départ à hauteur maximale de 17 000 euros. "Aucun syndicat ne va signer. Ils brassent des milliards et ils nous proposent le minimum. Ils peuvent faire beaucoup mieux."
Un nouveau mouvement de grève a été annoncé dès la semaine prochaine.