Les questions ont-été soulevées par les syndicats lors du comité social et économique à la raffinerie Total le 19 décembre. L'incendie qui a ravagé le distillateur de pétrole brut le 14 décembre s'est produit après un grand arrêt de maintenance. Il a mis 14 heures à être éteint.
3 mois après l'incendie l'usine Lubrizol à Rouen, la question de l'efficacité du réseau pour éteindre les feux se pose dans une autre installation à risque.
A Gonfreville l'Orcher, l'incendie a pris dans la nuit de vendredi à samedi 14 décembre sur une pompe alimentant le distillateur dans une unité qui reçoit le pétrole brut. Il traite habituellement 39 000 tonnes de pétrole brut chaque jour.
La raffinerie Total, proche du Havre, traite 12 millions de pétrole brut par an. C'est la plus grande de France.
Les syndicats ont demandé qu'une commission d'enquête soit constituée. Les causes de l'incendie ne sont pas encore connues. Il est survenu après 2 mois de grand arrêt.
On dénonce depuis longtemps des coûts de maintenance tirés vers le bas au maximum. Nous voulons récupérer des niveaux de maintenance en adéquation avec les risques inhérents à notre activité
Les syndicats s'interrogent aussi sur la puissance du réseau d'eau. Est-il bien dimensionné, suffisamment entretenu ?
Les salariés ont pu être rassurés sur leur travail dans les mois à venir. Il n'y a n'aura pas de chômage technique. La direction va élaborer un "nouveau schéma de raffinage" pendant les travaux de remise en état du site.
Les accidents industriels sur les sites classés augmentent en France. Le dernier rapport du bureau d'analyse des risques et pollutions industriels (Barpi) le souligne.
L'année 2018, avec 1 112 accidents et incidents recensés en France dans les installations classées, tend à montrer une évolution croissante de l’accidentologie par rapport aux années 2017 et 2016 avec respectivement 978 et 827 événements.