La caserne de Caucriauville a été la cible d'un tireur qui était debout à bord d'une voiture qui circulait avenue d'Arromanches.
L'année 2021 commencera dès lundi prochain (4 janvier) par un passage au palais de justice du Havre pour un homme arrêté après une attaque de la caserne de gendarmerie mobile située dans la ville haute.
C'est le 31 décembre 2020 que le parquet du Havre a précisé qu'un suspect âgé de 22 ans sera jugé en comparution immédiate pour "violences volontaires avec armes en récidive et tentative de destruction volontaire de la gendarmerie par une substance explosive". Les faits remontent au 24 décembre.
A travers le toit ouvrant
C'est la veille de Noël qu'une voiture qui circulait dans le quartier de Caucriauville, dans la ville haute du Havre, s'est engagée avenue d'Arromanches. A bord : trois personnes.
Arrivée devant l'entrée de la caserne de gendarmerie mobile, un des passagers est sorti par le toit ouvrant, a saisi un tube et a tiré à plusieurs reprises en direction de la gendarmerie.
L'individu a utilisé des mortiers de feux d'artifice. Faits à l'origine pour être lancés à la verticale, ces engins pyrotechniques sont de plus en plus souvent utilisés de façon détournée par des tirs tendus horizontaux contre les forces de l'ordre lors de violences urbaines.
Un gendarme et son épouse visés
Cyrille Fournier, procureur adjoint du Havre, a indiqué à l'AFP qu'au moment des tirs de mortier, un gendarme âgé trente ans sortait en civil de la caserne avec son épouse à bord d'un véhicule. Ce gendarme a porté plainte.
"Selon les déclarations du gendarme, le tireur a visé le véhicule mais sans que le mortier ne parte. Le gendarme dit qu'un mortier est passé au-dessus du véhicule mais l'enregistrement vidéo n'a pas permis de le vérifier", a précisé le magistrat à l'AFP.
Un enquête a permis de retrouver et d'identifier le véhicule d'où sont partis les tirs et le conducteur a été placé en garde à vue le 29 décembre pour (dans un premier temps) "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique".
Un suspect connu de la justice
Le suspect, qui a plusieurs condamnations à son casier dont certaines ayant donné lieu à de la prison ferme, a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. "Il décline toute responsabilité dans les tirs mais sa thèse est peu crédible", a estimé M. Fournier, l'adjoint du procureur de la République du Havre.
Le 31 décembre, les deux autres occupants du véhicule n'étaient pas encore identifiés.