En 2016, cinq salariés avaient été blessés dont un gravement, lors d'un incendie à la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-l'Orcher. Ce lundi 6 mars, la société a été condamnée par le Tribunal du Havre à une amende de 40 000 euros pour "blessures involontaires" et "violation d'une obligation de sécurité".
Le jugement est tombé ce lundi 6 mars, TotalEnergies devra payer 40.000 euros suite à l'incendie qui avait fait cinq blessés dont un grave à la raffinerie de Normandie située à Gonfreville-l'Orcher, non loin du Havre.
La filière pétrolière ainsi que l'un de ses cadres ont été reconnus coupables de "blessures involontaires" et "violation d'une obligation de sécurité". Ce dernier a été condamné à 10.000 euros d'amende par le Tribunal du Havre. Joint par téléphone, Alexis Antonioli, secrétaire général CGT de la raffinerie de Normandie, voit en ces condamnations "une reconnaissance des problèmes de maintenance et de gestion de la sous-traitance" par TotalEnergies. Pour lui, les restrictions budgétaires font partie intégrante du problème. "En dehors de cet incendie, il ne faut pas oublier que nous avons eu deux morts en trois ans sur le site. Des salariés de sous-traitance exposés à des conditions de travail qui se détériorent."
Cinq blessés dont un grave
Le 24 octobre 2016, sur le site de la raffinerie normande, une explosion avait fait cinq blessés, dont quatre sous-traitants de l'entreprise Ponticelli et un salarié de Total. L'accident s'était produit lors d'une opération de maintenance. Elle consistait à remplacer un joint sur un compresseur. La chute de résidus chauds sur la canalisation située sous le compresseur avait provoqué une explosion et un début d'incendie, maîtrisé après plusieurs heures par les pompiers.
Un représentant de SAS TotalEnergies Raffinage France et son ancien président, aujourd'hui responsable HSE du groupe, étaient donc poursuivis et comparaissaient le mardi 13 décembre dernier devant le tribunal correctionnel du Havre. Le procureur avait requis des amendes de 10.000 euros à l'encontre du cadre poursuivi et 40 000 euros à l'encontre de TotalEnergies. Ce qui a donc été retenu en ce jour de jugement. A noter que la CGT de TotalEnergies et du sous-traitant Ponticelli, parties civiles dans le procès, ont chacune obtenu 2.500 euros de réparations.