Être skipper de course au large, c'est un sport de grande aventure. Entre dangers et plaisirs, Sam Goodchild et Thomas Ruyant se sont confiés à nos journalistes.
Ils ont rencontré des animaux tels que des baleines ou des Albatros sur les océans du monde. Ils ont eu la peur de leur vie en tombant à l'eau ou en cassant leur bateau.
Sam Goodchild et Thomas Ruyant, skippers de la Transat Jacques Vabre en classe Imoca, ont accepté de répondre à nos questions et nous ont confié leurs plus grandes peurs... mais aussi leurs plus beaux souvenirs !
"J'ai passé 40 minutes dans l'eau"
L'Anglais, Sam Goodchild, se rappelle lorsqu'il est tombé à l'eau lors de la deuxième étape Le Cap-Wellington de la Global Ocean Race 2011-2012. Lors d'un changement de voile, il tombe à l'eau sans gilet.
Heureusement, Conrad Colman, son co-équipier, réussit à le ramener à bord. Les deux marins gagnent même l'étape !
"J'ai passé 40 minutes dans l'eau et je me rends compte que je suis hyper chanceux d'avoir survécu à ça. Je l'ai vécu comme une alerte parce que cela aurait pu se passer différemment. Conrad Colman m'a sauvé, je lui dois la vie. C'est à ce moment-là que j'ai eu le plus peur, j'espère ne jamais le revivre", assure-t-il avec son charmant accent anglais, qui tranche avec l'histoire glaçante qu'il nous raconte.
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Un bateau cassé en deux
Pour Thomas Ruyant, sa plus grande peur c'est notamment quand il a cassé son bateau lors d'un Vendée globe. À bord d’un bateau mis à l’eau en 2007 (l’ex-Groupe Bel), Thomas Ruyant faisait une très belle course et naviguait en 8e position du Vendée Globe quand un choc violent avec un OFNI (Objet flottant non identifié) a coupé son bateau en deux.
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Mais il n'a pas eu peur, assure-t-il. "On n'a pas vraiment le temps d'avoir peur en fait en mer, on peut avoir peur, un petit peu après coup mais sur le moment on est dans l'action."
Baleines au cap Vert, albatros dans l'Océan indien...
Pour Thomas Ruyant, sa plus belle rencontre en mer, ce sont les baleines près du Cap Vert et les albatros dans l'océan Indien et Pacifique, rien que ça.
De son côté, Sam Goodchild adore avoir "des temps en mer pour penser plein de choses et c'est ça qui est bien aussi parce qu'on n'a pas les distractions de la vie autour, on n'a pas un téléphone, on n'a pas un rendez-vous, on a on a juste un objectif, c'est d'aller en mer le plus vite que possible avec nos bateaux."
Mais évidemment, il n'y pas que des bons côtés à être sur ces bateaux de course qui filent à près de 40 nœuds avec les foils. "Le plus dur à supporter sur ces bateaux-là, c'est le bruit pendant trois semaines. Il n'y a pas une minute de silence. Ce bruit permanent, qui est parfois même hyper fort, est le plus dur à
vivre. Mais on dort parce qu'on est hyper fatigué", conclut Sam Goodchild.