L'immobilier tourne au ralenti en France ces derniers mois, les permis de construire sont au plus bas, et le bilan des transactions n'est pas bon. La Normandie ne fait pas exception, notamment dans l'Eure et la Seine-Maritime où les notaires jugent la situation préoccupante.
L'année 2023 a été marquée en France par une crise de l'immobilier, avec une baisse très nette des transactions, et des prix en baisse de 4%. L'année 2024 affiche déjà un recul de 11% dans l'ancien par rapport à l'année dernière, et de 22% par rapport à 2022.
Ainsi vous êtes nombreux à vous demander si la période est propice à la vente d'un bien, ou à l'achat d'une nouvelle résidence.
L'Eure et la Seine-Maritime ne font pas exception
Le secteur de la construction de logements neufs traverse une crise, avec une baisse observée de 50% de ventes de terrains, maisons et appartements neufs, entre mi 2023 et mi 2024 en Seine-Maritime et dans l'Eure.
La vente annuelle des terrains à bâtir est en berne : dans l'Eure, 680 ventes seulement ont été décomptées, et 880 en Seine-Maritime. En 2021 à la sortie de la pandémie, 8000 nouveaux logements avaient été mis en chantier dans ces deux départements.
Si on additionne les ventes du neuf et de l'ancien, les notaires enregistrent une baisse de volume des transactions de 23% en Seine-Maritime, et de 26% dans l'Eure, chiffres comparables à la moyenne nationale.
Quelles conséquences sur les prix ?
Dans le neuf, les prix ont augmenté de 3% en Seine-Maritime et 15% dans l'Eure. En revanche dans l'ancien, les prix baissent. Avec la hausse des taux d'intérêt, les nouvelles normes énergétiques et les réticences des banques, les acheteurs négocient âprement leurs prêts.
En Seine-Maritime, le prix au m2 dans l'ancien a baissé en moyenne de 2,2% (7% au Havre), pour les appartements baisse de 2,2% aussi. On peut néanmoins noter une exception avec les biens situés sur le littoral, avec une hausse de 8% à Dieppe et de 10% à Eu et au Tréport.
Dans l'Eure, le prix des maisons dans l'ancien a baissé de 2,7% (5% à Evreux), et de 1,1% pour les appartements.
À noter que les ventes de deux et trois pièces à prix raisonnables sont parmi les achats prioritaires.
Enfin l'une des conséquences de cet immobilier en berne est une baisse notable de l'emploi dans le bâtiment. La chute des constructions neuves et des ventes se traduit dans notre région par des pertes d'emploi dans l'immobilier et la construction, et dans des secteurs comme celui du déménagement.