Trois mois après l'incendie de Bolloré Logistics le 16 janvier dernier à Grand-Couronne en Seine-Maritime, au moins quatre plaintes ont été déposées contre l'entreprise, notamment pour mise en danger d'autrui, ou préjudice psychologique.
L'avocate rouennaise Julia Massardier comptabilise déjà quatre plaintes déposées depuis l'impressionnant incendie de Bolloré Logistics le 16 janvier dernier. Le 4 avril, une femme de Petit-Couronne qui présente une santé fragile, a porté plainte pour mise en danger de la vie d'autrui.
Elle s'ajoute à trois autres plaintes: celle d'un couple de Grand-Couronne dont la maison s'est fissurée après le sinistre, et celles de deux rouennais pour préjudice psychologique.
Pour rappel le 16 janvier dernier en fin de journée, un incendie se déclarait dans un hangar de l'entreprise Bolloré Logistics à Grand-Couronne (76), au cours duquel 12000 batteries au lithium avaient été détruites. Les flammes avaient aussi atteint un bâtiment voisin dans lequel étaient stockés des pneus, du textile et des palettes.
D'après la Préfecture de Seine-Maritime, les analyses menées tout au long de la nuit par le réseau de mesures atmosphériques mis en place alors, établissaient une "absence de concentrations significatives de substances dans l'air liées à l'incendie".
La ville de Grand-Couronne avait cependant déposé plainte contre x le 27 février 2023, car l'enquête menée par la police judiciaire et la DREAL n'était pas encore parvenue à déterminer les responsabilités.
La ville de Grand-Couronne estimait avoir subi trois types de préjudices: financier, pour le matériel et le personnel déployés ce soir là, environnemental pour les retombées et les risques sanitaires encourus par la population, enfin moral avec la crainte de répercussions économiques.
L'objectif d'une plainte est d'obtenir d'éventuelles réparations, mais aussi avoir accès aux éléments de l'enquête.