A Neuville-Ferrières (Seine-Maritime), près de Neufchâtel-en-Bray, une exploitante a multiplié les aménagements pour améliorer le confort de son cheptel. Ses vaches sont traitées comme des princesses... Et la production de lait augmente. Découverte.
Depuis un an, elles sont chouchoutées. Les 160 vaches laitières de l'exploitation de Patricia Dubois, située à Neuville-Ferrières, pourraient gambader et pâturer toute la journée. Pourtant, elles restent presque toutes à l'intérieur, à attendre que l'une des 118 places tout confort se libère !
Dans l'étable, des brosses sont à disposition toute la journée. Et au sol, des matelas à mémoire de forme, d'une épaisseur de 14 centimètres, assurent aux bovins chaleur l'hiver et fraîcheur l'été. Une initiative insolite de l'exploitante, pour qui le bien-être animal est une préoccupation majeure.
Matelas, brosses, robots et colliers connectés
Plus calmes et reposées, les vaches produiraient grâce à ces dispositifs... plus de lait : 3 litres supplémentaires par jour et par vache, selon Patricia Dubois. "Quand elles sont couchées, elles ruminent", explique l'agricultrice, vantant un lait de qualité grâce à un paillage "toujours sec".
Regardez le sujet de G. Archiapati et D. Meunier :
Les matelas et les brosses ne sont pas les seules nouveautés mises en place depuis un an dans l'exploitation. Un robot nettoyeur parcourt les allées tout au long de la journée en totale autonomie. Quant à certaines vaches, elles portent un collier rouge équipé d'un boîtier qui assure un suivi sanitaire permanent.
"Le boîtier détecte les chaleurs de l'animal et le vêlage au moment de la mise bas, mais aussi l'état de santé de l'animal", précise Patricia Dubois. "Si la vache a une montée de fièvre ou une rumination moins importante, on reçoit une alerte sur notre téléphone."
L'investissement est vite rentabilisé. On voit moins le vétérinaire parce que les animaux sont en meilleure santé, et la production de lait est plus importante.
Patricia Duboisà France 3 Normandie
Coût de ce matériel agricole 2.0 : 140 000 euros. Un investissement "vite rentabilisé", pour Patricia Dubois, et qui pourrait donner des idées à d'autres producteurs de lait.
Pour le moment, cette exploitation est la seule, en Normandie, à proposer de tels soins à son cheptel.