Toujours solide leader de Ligue 2, Le Havre entame sa session de derbies par la réception de Quevilly-Rouen. Quasi-assuré du maintien, QRM cherchera à casser l'incroyable invincibilité havraise. De son côté, le SM Caen voudra prouver à Niort, chez la lanterne rouge, qu'il peut gagner à l'extérieur.
Un peu plus près des étoiles ? Le Havre AC pourrait se rapprocher davantage d'un retour dans l'élite ce week-end, lors de la 32e journée de Ligue 2. Pendant que les Hacmen accueilleront les voisins quevillo-rouennais, leurs concurrents pour la montée, Bordeaux (2e) et Metz (3e), auront des duels compliqués, respectivement contre Grenoble (7e) et Saint-Etienne (9e).
Désormais invaincus depuis 29 matchs, les footballeurs havrais ont dans le viseur le record absolu d'invincibilité en deuxième division, détenu par le CS Sedan (32 matchs entre mai 1954 et février 1955). Pour devenir n°1 de ce prestigieux palmarès, le HAC devra encore éviter la défaite contre QRM donc, puis Caen, Rodez et Annecy.
C'est deux matchs bienvenus, je suis content de jouer des derbies, je pense que c'est des moments importants de la saison. Il 'y a de la rivalité sur le terrain. Ça nous donne aussi une raison supplémentaire de vouloir l'emporter.
Luka Elsner, entraîneur du Havre AC
Toutefois, Quevilly-Rouen-Métropole entend bien les en empêcher, et créer la surprise dans un stade Océane qui n'a jamais vu de revers de ses hôtes cette saison. Avec 43 points au compteur, les hommes d'Olivier Echouafni ont quasi-certainement le maintien en poche. Déjà vainqueurs des deux confrontations régionales face à Caen (1-0 à d'Ornano et 2-1 à Diochon), les Jaunes et rouges se verraient bien prendre une revanche de prestige face aux Ciel et Marine qui étaient venus les battre sur leur pelouse contre le cours du jeu début novembre (0-1).
C'est un millésime ! Si on doit comparer Le Havre à quelque chose de beau, c'est une cuvée extraordinaire leur saison 2022-2033. Rien que par les statistiques, j'ai envie d'utiliser le mot stratosphérique. On s'attaque à une étape hors catégorie mais c'est un derby, et dans un derby, tout peut se passer. Un jour ou l'autre, les séries sont faites pour s'arrêter. Et comme c'est un derby, j'ai envie de dire "pourquoi pas ?"
Olivier Echouafni, entraîneur de Quevilly-Rouen Métropole
Caen veut se prouver qu'il peut bien voyager
A une semaine d'un derby face au Havre qui se déroulera dans un stade d'Ornano à guichets fermés, Caen va tenter de démontrer qu'il peut gagner loin de chez lui. Meilleure équipe à domicile du championnat, le SMC a gâché sa saison avec son rendement famélique à l'extérieur (3 victoires, 5 nuls, 7 défaites : 14e/20).
"C'est compliqué, parce c'est tellement pas rationnel qu'on a du mal à expliquer ça, se désole Stéphane Moulin, l'entraîneur malherbiste. On ne va pas en faire un syndrome. On reste sur deux défaites à l'extérieur, en ayant pris 5 buts donc ça passe déjà par être plus solide défensivement. Après, des buts, on sait qu'on peut en marquer".
A Niort, face à une lanterne rouge qui devrait, sauf surprise de taille, être reléguée à la fin de la saison, les joueurs de Stéphane Moulin auront donc à coeur de ramener les trois points. Cependant, ils devront faire sans le milieu suédois Anton Salétros, blessé, et surtout sans Alexandre Mendy, suspendu. Le meilleur buteur caennais (15 buts en championnat) a récolté trois cartons jaunes sur les quatres derniers matchs.
L'infime espoir
En pointe, pour remplacer "l'Arbre", Moussa Sylla se déclare "à 100% de ses capacités", lui qui a débarqué dans le Calvados fin janvier à cours de compétition. "Peu importe où je joue, je vais m'adapter. Du moment que je suis sur le terrain c’est une bonne chose". Décisif pour la première de la saison le week-end dernier lors de la victoire face au Paris FC (une passe décisive), Sylla tentera de marquer son premier but en Bleu et Rouge au stade René Gaillard.
Et qui sait ? Alors qu'il reste encore 21 points à récolter d'ici à la fin de la saison, et qu'il affrontera Bordeaux dans 15 jours, le Stade Malherbe n'a peut-être pas dit son dernier mot dans la course à la Ligue 1. Même si les 7 points de retard sur les Girondins, les 6 sur Metz peuvent ressembler à un gouffre si proche de la fin, la Ligue 2 est réputée pour ne pas être avare en surprises.