Armada de Rouen 2023 : 5 minutes pour être incollable sur les bateaux

L’évènement de la semaine à Rouen, c’est l’Armada. Tout le monde en parle et vous êtes parfois perdu ? Combien de bateaux sont présents ? D’où viennent-ils ? Depuis quand naviguent-ils ? Avec cet article, nous vous proposons de vous mettre à la page en moins de cinq minutes de lecture.

Avant de commencer : petit rappel. Si vous sortez tout juste de votre grotte et que le mot armada ne vous évoque rien, sachez que l’Armada de Rouen est un rassemblement de bateaux et plus particulièrement de grands voiliers venus du monde entier. L’événement a lieu tous les 4 ans depuis 1989 et attire à chaque fois des milliers de visiteurs sur les quais de seine. 

Cette année, 43 bateaux étaient attendus, mais le navire danois “Bel espoir 2” n’a pu prendre la mer pour rallier les quais de Rouen. Ils seront 42 : 35 voiliers, 5 navires militaires modernes, un ancien bateau à vapeur et même un cargo à propulsion hybride.

Quel bateau est le plus long ?

Si les grands voiliers sont un peu l’image de marque du rassemblement rouennais, de nombreux bateaux plus modestes sont aussi invités pour cette semaine de fête.

Comme vous pouvez le voir en un clin d’œil sur le graphique ci-dessus, il y a des bateaux de toutes tailles, les quatre plus grands dépassent les 100 mètres de long, mais les deux tiers des bateaux ne dépassent pas 50 mètres.

Le plus petit mesure un peu plus de 21 mètres : “L’Intrépide” est un bateau de course moderne acquis depuis peu par l’école navale de la marine nationale. Avant de changer de propriétaire, il portait le nom de “Pendragon VI” un nom de légende qui compensait la taille modeste de l’embarcation.

Le plus grand bâtiment de l’Armada est un navire militaire : la frégate “Normandie” mesure 142 mètres de long. Quant aux voiliers : le plus long est le Bima Suci avec 111 mètres.

Si on stationnait tous les bateaux de l’armada les uns derrière les autres, il faudrait un quai de plus de 2 km.

D’où viennent les navires ?

Pour cette Armada 2023, la grande majorité des bateaux viennent d’Europe et près de la moitié des navires sont français.

L’évènement rouennais a aussi su attirer des navires venant de pays plus exotiques : le Bima Suci (encore lui) vient d’Indonésie, le Cuauhtémoc du Mexique et le Capitan Miranda d’Uruguay. Vous remarquerez que ces trois bateaux font partis des plus grands de l’Armada.

Et quel âge ont ces bateaux ?

De ce point vu là aussi, l’Armada propose un panel assez large de navires. Le plus récent n’a qu’une petite année de navigation au compteur alors que le plus ancien vogue depuis plus d’un siècle. Le “Nao Victoria” propose même de remonter l’histoire bien plus loin : si cette caraque a été construite dans les années 2000, c’est une réplique fidèle de la “Victoria” qui boucla le premier tour du monde dans les années 1500.

La véritable palme du plus ancien navire de l’Armada revient à l’un des favoris du public : “Le Belem”. Ce voilier à la coque en acier est sorti des chantiers navals nantais en 1886. C’est un des plus anciens trois-mâts d’Europe encore en état de naviguer.

Et le petit dernier de la flotte ? C’est aussi le plus surprenant : un cargo de 120 mètres qui peut compter sur quatre ailes en carbone de 363 m² pour transporter les éléments de la fusée Ariane de l'Europe vers la Guyane.

Quand on parle de grands voiliers, on peut aussi parler de surface de voiles : pas de surprise ici, c'est le plus grand voilier qui compte la voilure la plus importante. 3 361 mètres carrés de voiles propulsent les 111 mètres du Bima Suci. Le navire école indonésien compte 200 membres d'équipage pour manœuvrer ce trois mâts.

Cet article touche a sa fin : comme promis, il ne vous a pas demandé plus de cinq minutes de lecture et vous êtes désormais (presque) incollable sur les bateaux de l’Armada. Vous êtes en tout cas suffisamment armé pour épater vos amis quand vous admirerez passer les bateaux le long des bords de Seine lors de la grande parade de dimanche.