Afin de rester compétitif, le port céréalier de Rouen investit 22 millions d’euros pour répondre à la demande d’approvisionnement vers l’Asie ou l’Afrique. La société Beuzelin est en train de construire un nouveau silo pour stocker davantage.
Au fil des prochaines années, le port de Rouen (Seine-Maritime) va se transformer. Depuis cet été, un nouveau portique a été installé.
Un nouveau silo de 25 mètres de profondeur
Le groupe BZ a mis en place un bâtiment de stockage en 2016 et construit actuellement un nouveau silo à 25 mètres de profondeur.
« Nous allons enchaîner avec une nouvelle unité portuaire de 55 000 tonnes pour porter l’ensemble à 130000 tonnes afin de manipuler le grain originaire de France à l’export sur des bateaux à destination multiple de différents gabarits allant de 3000 à 70 000 tonnes », détaille Florent Beuzelin, président-directeur général du groupe BZ.
Retrouvez le reportage d'Emmanuel Partouche, Laurène Godefroy et Xavier Robert :
Rester compétitif tout en répondant aux enjeux écologiques
Ce bâtiment de stockage de grains sera installé juste à côté du premier. L’objectif est d’augmenter les volumes traités dans le port de Rouen.
Avec ces 30 millions d’euros d’investissement, l’entreprise BZ compte acheminer davantage de grains jusqu’à ses silos par la Seine et ainsi décarboner son activité.
Depuis cet été, un nouveau portique a également été installé. Il permet de charger les bateaux en limitant les émissions de poussière afin d’améliorer la qualité de l’air pour les riverains.
Le port de Rouen va approfondir le chenal
Pour permettre au groupe Beuzelin de charger ces imposants bateaux à destination notamment de l’Afrique du Nord et de l’Ouest mais aussi de l’Asie, le port de Rouen mènera en parallèle des travaux pour allonger le quai et approfondir le chenal. Un investissement de 22 millions d’euros.
"Cela permet de démarcher plus de clients qui ont besoin de plus gros volumes et qui dès lors vont s’adresser au port de Rouen alors qu’aujourd’hui, ils ont plutôt tendance à s’adresser à d’autres places portuaires. Ça permet une plus grande polyvalence dans la compétition avec les autres ports", explique Dominique Ritz, directeur général délégué d'Haropa port.
