A bord du Voilier Santa Maria Manuela

  Rouen se prépare activement à l'arrivée des bateaux pour l'Armada. Tous ont quitté leur port d'attache  respectif pour rejoindre la capitale normande. Certains feront route directe et d'autres ont prévu des escales. Une équipe de France 3 normandie a pu embarquer entre Lisbonne et Madère.


Le voilier Santa Maria Manuela est un quatre-mâts goélette construit en 1936 au Portugal. Avec ses onze voiles blanches, il fait partie avec son sister ship le Créoula des rescapés de la grande pêche portugaise.  En effet le Santa Maria Manuela est l’un des derniers voiliers à avoir participé aux campagnes de Terre Neuve et à la grande pêche jusqu‘en 1963. A l’époque, plus de soixante dix hommes embarquaient à son bord pour vivre plusieurs mois dans des conditions plus que difficiles.
 Aujourd’hui, après avoir échappé à la destruction, il appartient à une société privée et embarque des passagers désireux de découvrir la voile du passé.
Au départ de Lisbonne, ils sont 28 à tenter l’aventure. Beaucoup de nationalités sont représentées, espagnole, portugaise, française, écossaise, américaine, allemande. Le voyage s’annonce riche en rencontres et c’est sous la grisaille que le Santa Maria Manuela quitte le port de Lisbonne. Première sensation pour les passagers avec le passage sous le pont du 25 avril, un petit air de San Francisco et le début pour tous du dépaysement.
Catherine est française, originaire de Normandie, elle habite maintenant Saint-Malo mais connaît parfaitement le monde de la pêche à la morue. Elle est venue avec son petit accordéon dans ses bagages et ses chansons de marins vont accompagner le groupe tout au long du voyage. Fernando est espagnol et découvre la navigation. Catherine et Véronique sont françaises et ont déjà fait d’autres navigations mais rêvent de nouvelles aventures. Léonardo veut faire un break et couper avec sa vie de chef d’entreprise.
Tous vont vivre une traversée entre Lisbonne et Madère sur un voilier maintenant très confortable mais chargé d’histoires d’hommes, de rires et de larmes.
La vie à bord du navire est rythmée par les manœuvres et les repas. C’est Arthur le commandant du bateau qui gère un équipage de 18 marins, dont Francisco, son second. Toutes les tâches à bord sont réalisées par les marins mais les passagers sont invités à participer. Certains sont venus pour apprendre et pendant ce voyage, il vont, au contact des hommes d’équipage, se former aux rudiments de la voile tels que l’envoi des voiles et la montée dans la mature.
Le périple va durer 6 jours avec de bonnes conditions de vent, parfois trop pour l’estomac de certains mais riche en lumières magnifiques et en rencontres avec un banc de bonites,  de dauphins,  quelques baleines sans oublier des oiseaux fatigués venus se reposer à bord.
Un des moment fort de ce voyage restera incontestablement la sortie en zodiac autour du bateau sous voiles. Une vision du voilier insolite et très photographiée par les passagers.
A l’arrivé à Madère, les sourires en disent long sur les visages et les rires montrent la complicité qui est née entre les marins d’un voyage. Il règne une atmosphère de camaraderie qui n’est pas sans faire penser à celle qui émanait du bateau lors des retours de campagnes de Terre Neuve.
Pour le commandant du bateau, le voyage est une réussite, le message est passé.  De nouveaux ambassadeurs du Santa Maria Manuela porteront l’histoire passée et future de ce bateau de légende.
Le voilier portugais sera sans aucun doute, l’un des bateau les plus admirés lors de l’Armada de Rouen en juin.

Une série de reportage à bord du voilier portugais




 
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