À Aumale, près de Rouen (Seine-Maritime), une centaine de chevreaux seront à adopter, samedi 20 et dimanche 21 avril 2024. Sauvés de l'abattoir par l'association Règne animal, ces animaux peuvent devenir "aussi affectueux que les chiens", assure une bénévole.
Ce n'est pas la première que l'association Règne animal propose des chevreaux à l'adoption en Normandie. Cette fois-ci, les bénévoles de l'association ont sauvé une centaine de chevreaux d'un élevage des Hauts-de-France.
Sauver des chevreaux "mais aussi alerter"
"C'est comme pour les veaux. Les petits mâles partent à l'abattoir, ils ne gardent que des femelles pour en faire des laitières, se désole Laetitia Arcade, bénévole à l'association. Notre action, c'est de sauver des chevreaux mais aussi d'alerter sur ces conditions d'élevage."
Laetitia Arcade a recueilli deux chevreaux chez elle à Faineville, près du Havre en Seine-Maritime. La femme de 40 ans a sauvé Mimi et Diego, deux bébés chèvres qui vivent aujourd'hui en plein air dans son jardin de 1500 m2 : "Ils étaient destinés à mourir à l'abattoir. Quand j'ai vu cet appel l'année dernière, je me suis dit que je devais aller en adopter un".
La quadragénaire a adoré accueillir ces petits chevreaux. "C'est très affectueux, encore plus câlin qu'un chien. Ils ne sont pas considérés comme des animaux domestiques parce qu'on n'a pas l'habitude. Mais cela m'a donné envie de m'engager dans l'association."
Plusieurs centaines de chevreaux ont été adoptées en Normandie en mars :
Les conditions d'adoption
"Les Normands sont très friands de ces adoptions. Nous réitérons l'expérience ce week-end. Pour adopter, il faut remplir notre formulaire sur Facebook et il faut en prendre minimum deux car ce sont des animaux grégaires", ajoute-t-elle.
Pour adopter un chevreau, c'est gratuit mais il faut être prêt à les biberonner trois à quatre fois par jour, jusqu'à leurs trois mois. Quand vous les récupérez, ils auront une semaine. Il faut également avoir un terrain de 1 200 m² minimum et une clôture d’1,50 m de hauteur. Des photos du terrain et de l'abri qui accueilleront les bébés chèvres ainsi qu'une carte d’identité seront demandées.
L'association est dans l'obligation de prendre les réservations d'adoptions en amont car elle ne dispose pas de terrain pour accueillir les animaux. "Nous devons les mettre dans le camion et les distribuer directement. Nous cherchons d'ailleurs un terrain en Normandie pour mieux s'organiser, si quelqu'un est intéressé pour nous accueillir, nous sommes preneurs", indique la bénévole. L'appel est lancé.