David Lamiray, en charge des sports pour la Métropole Rouen Normandie, assure que les engagements financiers seront tenus. Le FC Rouen touchera 134 000 euros de subvention en janvier. Pour les 46 000 euros restants versés en juin, ils seront conditionnés à l’évolution des comptes du club de foot.
Alors que 28 novembre 2023, la DNCG (Direction nationale de contrôle de gestion) a retiré cinq points au Football club de Rouen (FCR) en raison des comptes présentés par les dirigeants du club rouennais, David Lamiray, en charge des sports pour la Métropole Rouen Normandie, répond à nos questions.
Que reproche la Métropole aux dirigeants du FCR ?
David Lamiray, en charge des sports pour la Métropole Rouen Normandie : Le premier constat, c’est l’excellence du FCR sur le terrain. Mais il y a un manque d’exigence hors du terrain notamment dans la gestion du club. Nous avons été très surpris de découvrir le rapport de la DNCG.
Un tel déficit de créances n’est pas tolérable et est extrêmement inquiétant. À l’heure où je vous parle, nous n’avons toujours pas reçu ce rapport. Nous avons appris la situation dans les médias comme tout le monde.
Selon les interlocuteurs, les chiffres fluctuent. Nous savons simplement que le déficit du club s’élève à plusieurs centaines de milliers d’euros. Nous attendons aujourd’hui que l’ensemble des dirigeants, des actionnaires et notamment le président du club répondent aux engagements qu’ils ont pris.
Retrouvez l'interview en vidéo réalisée par Thibault Petit et Didier Meunier :
Verserez-vous la subvention prévue au FCR ?
En ce qui nous concerne, la Métropole tiendra ses engagements. Nous avions doublé la subvention du FCR en raison de sa montée en nationale. Comme pour l’ensemble des clubs sportifs professionnels, le FCR touchera 70% de cette subvention, soit 134 000 euros en janvier.
Pour le club de foot rouennais, le versement du solde de juin, c’est-à-dire les 30% restants, sera conditionné aux différents passages de la DNCG en février et en mai qui rendra un arbitrage sur l’évolution des comptes. Nous surveillons ça de très près. Nous tenons parole.
Nous voulons que les dirigeants, les actionnaires fassent de même. Car l’argent public, l’argent du contribuable doit servir à accompagner des équipes sportives, des dynamiques sportives et le rayonnement du territoire. Mais jamais il ne doit servir à rembourser des dettes c’est-à-dire de l’argent qui a été dépensé alors que les dirigeants ne l’avaient pas.
Accordez-vous toujours votre confiance aux dirigeants du club et au président Charles Maarek ?
Nous rencontrons régulièrement les différents clubs sportifs. Au fil du temps, nous tissons des liens très forts. Quand on tisse des liens, on tisse de la confiance. Depuis l’arrivée de Charles Maarek il y a deux ans, nous avons vu le club monter en puissance, le jeu se développer. Mais lorsque nous avons rencontré le président début novembre, nous avons discuté de l’accompagnement qui serait celui de la Métropole si le FCR montait en Ligue 2.
Nous nous sommes engagés sur un montant de subvention équivalent à l’euro près à ce que touche aujourd’hui QRM qui évolue déjà en Ligue 2. Or, le président à ce moment-là ne nous a rien dit de la situation financière du club. Il devait savoir ce qu’il en était.
Ce que nous voulons, c’est de la transparence et de la lisibilité sur la situation financière du FCR. La confiance aujourd’hui est entachée mais elle n’est pas rompue. Nous avons été très déçus donc désormais, il y a une vigilance absolue.