Des surveillants de collèges et de lycées, aujourd'hui appelés assistants d'éducation, dénoncent leur statut précaire et leurs conditions de travail. Plusieurs syndicats de l'Education nationale appelaient ce mardi à une grève pour les soutenir dans leurs revendications.
En première ligne depuis plusieurs mois pour faire respecter les protocoles sanitaires, liées la Covid, les assistants d'éducation étaient en grève ce mardi 1er décembre.
Ils dénoncent des conditions de travail difficiles, un manque de formation et demandent des embauches et une revalorisation de leurs salaires.
Elodie, une étudiante rouennaise de 24 ans, était parmi les grévistes qui ont manifesté aujourd'hui devant le rectorat à Rouen.
On n'a pas tous la chance d'avoir des parents qui peuvent subvenir à nos besoins. J'ai plein d'amis qui ont arrêté des formations ou qui ont redoublé parce que c'était trop compliqué de gérer.
Etudiante en Master 2 Economie de l'environnement, de l'énergie et des transports, Elodie Abraham habite et étudie à Rouen.
Cette boursière qui doit travailler à mi-temps, se rend 3 jours par semaine dans un collège d'Elbeuf, classé Réseau d'Education Prioritaire.
A sa grande surprise, elle a découvert un métier qu'elle n'imaginait pas. Sans recevoir de formation, elle doit faire face comme elle peut.
On se retrouve à faire l'infirmière, l'assistante sociale... car les élèves se confient beaucoup à nous. En plus de notre boulot, on doit aussi faire appliquer les mesures sanitaires alors qu'on a pas la capacité de le faire.