La prison de Rouen dans un état critique : à quand la visite du ministre de la Justice ?

Le député Gérard Leseul, le sénateur Didier Marie et Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole Rouen Normandie s’époumonent à alerter le ministère de la Justice sur l’état de délabrement de la maison d’arrêt Bonne-Nouvelle. Ils attendent la venue du garde des Sceaux.

Un problème, pas de solution. Depuis plusieurs mois, les élus de Seine-Maritime ont un objectif commun : la réhabilitation globale de la maison d’arrêt Bonne-Nouvelle de Rouen.

Lors d’une visite en décembre 2023, le député PS Gérard Leseul s’était indigné des conditions "dégradantes et dangereuses" du site, s’interrogeant sur l’avenir même de l’établissement et "une vraie réflexion sur la question bâtimentaire : rénover ou en bâtir une autre ?".

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Suite à une lettre ouverte diffusée le 6 décembre 2023 sur les conditions de délabrement, le député PS de Seine-Maritime Gérard Leseul (5ème circonscription) a visité la prison Bonne-Nouvelle de Rouen, lundi 18 décembre 2023. Le constat est sans appel : il y a urgence. ©France 3 Normandie

Le garde des Sceaux attendu de pied ferme

Quatre mois plus tard, l’appel sonne toujours dans le vide. Les élus maintiennent leur demande de réponse globale sur la situation de la maison d'arrêt Bonne nouvelle et convient expressément le garde des Sceaux à se rendre sur place pour prendre connaissance de la situation.

Ils souhaitent avoir connaissance du diagnostic bâtimentaire dans les prochaines semaines et demandent l’organisation d’une table ronde avec les représentants du ministère de la Justice, la direction de la prison et les élus locaux.

Après le Sénat, l'Assemblée Nationale

Le 26 mars 2024, dans le cadre des questions orales sans débat à l’Assemblée nationale, Gérard Leseul est intervenu sur le même fondement que son collègue parlementaire Didier Marie une semaine plus tôt pour pointer l’urgence d’engager une "réhabilitation globale" de la maison d’arrêt.

Pour rappel, une enveloppe de 3,5 millions d’euros avait été accordée pour l’année 2024 afin que les opérations de maintenance puissent être réalisées. Cette annonce avait été faite lors de la séance publique du Sénat du mardi 19 mars 2024, en réponse à une sollicitation du sénateur Didier Marie.

"La réponse apportée à mon collègue au Sénat est un sparadrap qui ne répond pas à la question bâtimentaire globale de la prison de Rouen", a souligné le député PS Géard Leseul.

Fadila Khattabi (ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées), qui représentait le gouvernement à l’Assemblée nationale le 26 mars, a formulé les mêmes éléments de langage que sa collègue Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles.

Des travaux sur des pignons détériorés et quelques éléments de la charpente en bois vont être réalisés en priorité et dans l'attente de l'achèvement du diagnostic du bâtiment, des mesures conservatoires vont être mises en œuvre afin de garantir la sécurité des détenus et du personnel.

Une réfection complète de la couverture, le remplacement des menuiseries extérieures, la reprise de l’installation plomberie des sanitaires, la ventilation, l’électricité, ainsi que la réfection des cours de promenade et du mur d’enceinte seront entrepris.

Énième appel à l'aide

Mais Gérard Leseul, Didier Marie et Nicolas Mayer-Rossignol jugent les réponses des ministres insatisfaisantes et déplorent l’absence de réponse à leurs courriers. "Nous avons ici une belle démonstration de l’intérêt porté par le gouvernement à la maison d’arrêt de notre territoire", déclarent-ils d’une même voix.

Les élus réitèrent leur demande au garde des Sceaux, ministre de la Justice "de se rendre sur place pour constater l’ampleur des dégâts et des travaux à entreprendre".

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