Les sages-femmes de France ont entamé ce vendredi 24 septembre une grève de trois jours. Elles demandent plus de personnel en salle d'accouchement et une meilleure reconnaissance de leurs compétences.
On manque de personnel. Les comptes d'heures explosent, les sages-femmes à 80% sont obligées de travailler à 100%. Nous sommes épuisées.
A la maternité des Feugrais qui dépend du Centre Hospitalier Intercommunal Elbeuf-Louviers- Val de Reuil, 100% des sages-femmes au planning ce vendredi 24 septembre étaient en grève.
Résultat, toutes les consultations non urgentes ont été reportées. Celles qui étaient plannifiées en salle d'accouchement ont été réquisitionnées.
Les demandes des femmes sont de plus en plus personnalisées. Pour celles qui veulent accoucher sans péridurale, il faut qu'on soit très présente. Notre revendication c'est une femme, une sage-femme. Aujourd'hui ce n'est pas le cas. Dans certaines maternités, c'est même la sécurité des femmes qui n'est pas assurée.
A la suite de nombreuses mobilisations des sages-femmes qui demandent une meilleure reconnaissance, le ministère de la santé a demandé un rapport de l'Inspection générale interministérielle du secteur social (IGAS).
C'est la réponse à ce rapport du ministre de la santé Olivier Véran qui a mis le feu au poudre. Il a annoncé le versement d’une prime de 100 euros à celles qui travaillent à l’hôpital ainsi qu’une hausse de salaire d’environ 100 euros brut par mois.
Nous avons fait 5 ans d'études. Les salaires ne sont pas revalorisés, pas attractifs. Après avoir gelé nos salaires pendant des années, on nous propose 100 € brut par mois. On n'est pas reconnues.
Un rassemblement des sages-femmes doit avoir lieu le 7 octobre à Paris, devant le Ministère des Solidarités et de la Santé.