Manifestation de maires de l'agglomération de Rouen pour réclamer l'arrivée des policiers promis par Gérald Darmanin

Une quinzaine de maire s'est rassemblée devant l'hôtel de police de Rouen (Seine-Maritime) le 7 juillet 2022. Les élus ont manifesté leur mécontentement et exigé que l'Etat respecte ses engagements.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'annonce de  avait été faite le 19 octobre 2021 par des députés de la majorité présidentielle  (dont Damien Adam) : "le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin vient de nous annoncer l’affectation de 60 policiers supplémentaires à la circonscription de sécurité publique de Rouen-Elbeuf qui regroupe 33 communes de la Métropole de Rouen soit environ 435.000 habitants au 1er semestre 2022."

Mais si d'autres villes normandes, comme celles de Vernon, Le Havre, Evreux ou Val-de-Reuil, ont bénéficié ces derniers mois de renforts, ce n'est toujours pas le cas à Rouen où l'arrivée des 60 policiers ne s'est pas faite comme promis "avant la fin du premier semestre 2022".

Mobilisation des maires

En décembre 2020, 22 maires de l'agglomération rouennaise avaient écrit au ministre de l'Intérieur "pour l'alerter sur l'insuffisance des moyens alloués à la police nationale pour assurer la sécurité  de nos villes et quartiers."

Ne voyant toujours rien venir, c'est le 7 juillet 2022 que des maires de l'agglomération de Rouen et d'Elbeuf ont décidé de manifester leur mécontentement en se rassemblant devant l'hôtel de police de Rouen, siège de la direction départementale de la sécurité publique de Seine-Maritime (DDSP 76).

Portant leur écharpe tricolore, les maires ont rappelé l'inquiétude des habitants face à l'augmentation de la délinquance et la baisse du nombre de patrouilles, notamment la nuit et sur des affaires comme celles de stupéfiants où les polices municipales, même renforcées, ne peuvent intervenir.

Comme l'a expliqué Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole Rouen Normandie à notre journaliste Grégory Archiapati, présent sur place, ces renforts sont nécessaires et doivent arriver :  

"Tant mieux si d'autres territoires ont des effectifs, mais ici, on en a besoin de façon urgente. Et non seulement on en a besoin, mais on nous les a promis ! M. Darmanin, ministre de l'Intérieur, nous a écrit en signant "Amitiés, Gérald Darmanin", en nous annonçant 60 postes supplémentaires, nets . Nets des départs à la retraite, des reclassements, des changements etc. Ils ne sont pas au rendez-vous !"

Manifestation de maires devant l'hôtel de police de Rouen le 7 juillet 2022 pour réclamer les 60 policiers promis par le Gouvernement et toujours pas arrivés.

"Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?"

Le soir du second tour des élections législatives, le dimanche 19 juin 2022, sur le plateau de la soirée électorale de France 3 Normandie présentée par Emilie Leconte, Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole Rouen Normandie avait interpellé Damien Adam, député LREM sur les renforts policiers promis en octobre 2021... et toujours pas arrivés. L'échange entre les deux élus a été assez vif…

Le soir du second tour des élections législatives, le dimanche 19 juin 2022, sur le plateau de la soirée électorale de France 3 Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole Rouen Normandie a interpellé Damien Adam, député LREM sur les renforts policiers promis en octobre 2021 et toujours pas arrivés. L'échange entre les deux élus a été assez vif.

Sous-effectif, sécurité et victimes

A Rouen, au siège de la DDSP 76, les syndicats de police, indiquent que les effectifs, en Seine-Maritime, seraient passés d’un peu plus de 2000 policiers en 2018 à 1700 en 2022. Pour Karim Bennacer, délégué départemental du syndicat Alliance, l'arrivée de 20 gardiens de la paix au mois d'août 2022 ne suffira pas à combler le manque et à assurer la sécurité des équipages lors des interventions délicates ou face à des individus hostiles et violents. Il rappelle que "la sécurité des policiers n'est pas négociable."

Le manque d'effectif ne touche pas que la sécurité des policiers ajoute Frédéric Desguerre, le secrétaire national délégué de la zone ouest  du syndicat Unité-SGP- Police : "Au bout de la chaîne, celui en pâtit de ce manque d'effectif, c'est la victime. Ce ne sont pas les auteurs, ce sont les victimes…"

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information