Après la plainte de son adjoint visé par des propos homophobes, le maire de Rouen saisit le procureur à son tour contre ces propos tenus sur le site internet de la mairie, après la Marche des Fiertés samedi 22 juin 2024. Nicolas Mayer-Rossignol dénonce "la banalisation de la parole homophobe" sur X.
Après la marche des fiertés qui a rassemblé des milliers de personnes dans les rues de Rouen samedi 22 juin, une publication de l'évènement a été postée sur Facebook sur le site officiel de la ville de Rouen. Parmi les commentaires, des propos homophobes contre les élus de Rouen, et plus particulièrement un adjoint au maire, en charge de la Rive Droite, Nicolas Zuili.
"Des propos intolérables stigmatisant une communauté toute entière"
Lundi 24 juin 2024, l'élu de Rouen a porté plainte contre l'utilisateur de Facebook à l'origine de ces propos. Mercredi 26 juin, c'était au tour du maire de Rouen, en personne, de porter plainte et de saisir le procureur de la République.
La banalisation de la parole homophobe doit cesser ! Je saisis le Procureur , suite à des propos homophobes exprimés sur les réseaux sociaux de @Rouen à l'occasion de la Pride le weekend dernier. La violence des mots précède toujours la violence des actes. Réagissons ! pic.twitter.com/fxfjQUIYyX
— Nicolas Mayer-Rossignol (@NicolasMayerNMR) June 26, 2024
Dans ce courier envoyé au procureur, le maire de Rouen dénonce " des propos intolérables en tant qu'ils stigmatisent une communauté toute entière", des "faits qui pourraient être répirimés comme violence verbale à l'encontre d'une personne investie d'un mandat électif"
L'auteur de ces propos homophobes encourt jusqu'à un an de prison et 45000 euros d'amende. SOS homophobie a comptabilisé en 2023 plus de 2300 cas d'agressions contre les personnes LGBT. Un chiffre en hausse.