Les salariés de la capitainerie de Rouen sont en grève depuis vendredi 3 novembre 2023 pour une durée indéterminée. Ils dénoncent des rémunérations trop basses et un manque d'effectif. Actuellement, il n'y a plus de suivi des navires à l'entrée et la sortie du port.
Ils n'avaient pas fait grève depuis 10 ans. Les salariés de la capitainerie du port de Rouen sont à l'arrêt depuis vendredi 3 novembre 2023, 7h du matin. Une grève "reconductible jusqu’à ce qu’on ait obtention des revendications posées", explique Fabrice Lottin, secrétaire général de la CGT travailleurs portuaires du port de Rouen.
Il n'y a plus de suivi des navires
En temps normal, la capitainerie assure 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 la gestion du port ainsi que le mouillage, l'amarrage et la mise à l'eau des bateaux. Un rôle essentiel au bon fonctionnement du port.
Mais depuis le début de la grève vendredi, toute la capitainerie (environ une cinquantaine de personnes) est à l'arrêt. Résultat, il n'y a plus de suivi des navires à l'entrée et la sortie du port.
Une rémunération trop basse et un manque d'effectif
Les officiers de port dénoncent des rémunérations trop basses et un manque d'effectif. "Aujourd'hui, le poste n’est pas attrayant. On a du mal à recruter des officiers de port à la capitainerie", explique Fabrice Lottin.
"C’est un travail 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. C’est eux qui surveillent le trafic maritime, c’est eux qui font entrer les bateaux, la surveillance, l’acheminement des bateaux jusqu’aux terminaux. Ils travaillent dans n’importe quelle condition climatique. Ils ont dû faire face au Covid, à Lubrizol, c’est eux qui ont été en première ligne. C'est une catégorie de personnel qui n’est pas reconnue à sa juste valeur."
Sans accord, les syndicats appellent à reconduire le mouvement. Une réunion avec la direction d'Haropa est prévue mardi.