On sait enfin pourquoi, depuis le 19 février, la plus grande usine de fabrication de Nutella du monde était fermée.
Problème technique ? Problème sanitaire ? Problème "économique" ? L'annonce, en milieu de semaine, de l'arrêt de la production dans l'usine Ferrero de Villers-Ecalles (Seine-Maritime) a suscité beaucoup d'inquiétude chez les amateurs de la célèbre pâte à tartiner.
Questions également dans le domaine économique et politique, jusqu'au ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation.
⇒ Lire notre article du 22 février 2019 :
Un grand site de production
En France, le groupe Ferrero est implanté depuis 1959 à Villers-Ecalles (près de Barentin), où se situe le site de production. Aujourd'hui, trois autres sites sont également en Seine-Maritime (avec plus 1300 salariés) dont le siège social de Ferrero France à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen.C'est à Villers-Ecalles que Ferrero a lancé la production de "Mon Chéri" avant celle de Nutella et de Kinder Bueno. Dans cette usine normande 2,4 millions de barres Kinder Bueno sont fabriquées chaque jour. Quant à la pâte à tartiner ce sont 600.000 pots de Nutella par jour, ce qui en fait la première usine mondiale de production.
Par communiqués venant de Paris
Alors que s'est-il passé pour que l'activité de l'usine soit arrêtée pendant plusieurs jours ?Bien que le siège social de Ferrero soit près de Rouen, toute cette semaine les journalistes normands ont eu bien du mal à avoir des réponses à leurs questions. Idem à Villers-Ecalles, où personne ne parlait, direction comme salariés.
C'est finalement par un communiqué publié hier soir (vendredi 22 février 2019) que Ferrero France a enfin expliqué la raison de l'arrêt de la production et annoncé la réouverture de l'usine ce lundi matin.
Des noisettes
Mettant en avant l'application systématique du "principe de précaution lorsqu'un doute survient" Ferrero France précise que c'est pour cette raison que mardi dernier, à 18h, des mesures ont été mises en œuvre pour respecter ce principe pour donner suite àDans ce même communiqué, Ferrero France affirme, pour rassurer les consommateurs, "qu’aucun produit fini stocké à l’usine ne présentait ni de risque sanitaire ni de défaut de qualité" et que "tous les doutes sont pleinement levés". Et dernière précision, concernant les produits déjà en rayon, dans les magasins et points de vente : "l’ensemble des produits présents sur le marché n’a jamais été concerné par cette situation."La suspicion d’un défaut de qualité au niveau de la ligne de torréfaction et de broyage des noisettes rentrant dans la composition de nos produits finis