Un bâtiment de la faculté de lettres et sciences humaines est occupé, à Mont-Saint-Aignan, par une centaine d'étudiants pour protester contre le nouveau système de sélection à l'université. Ils sont soutenus par les personnels de l'établissement.
"Tout le monde doit avoir sa chance." Contre le nouveau mode de sélection proposé par la plateforme d'admission post-bac Parcoursup, des étudiants de la faculté de lettres et de sciences humaines se mobilisent à nouveau. Ils occupent le bâtiment Germaine Tillion. L'opération sera renouvelée demain.
Autre revendication des élèves : créer une université libre qui laisserait plus de place au débats et à des enseignements alternatifs. Une idée encouragée par une partie du corps enseignant. Ce matin, les personnels de l'université, c'est-à-dire professeurs et employés de l'administration, ont affirmé leur soutien aux étudiants. Ils estiment que ces réformes dégradent l'enseignement public. Mais une autre inquiétude occupe les esprits : l'éventuelle fusion des sites des établissements de Caen, Le Havre et Rouen.
Le reportage d'Emmanuelle Partouche et Jérôme Bègue.
Ces étudiants poursuivent un mouvement entamé dès le 30 mars dernier. Ils avaient bloqué les entrées du site. A l'époque, ils dénonçaient la réforme de l'université également mais aussi les violences subies par certains de leurs camarades à Montpellier.