En Seine-Maritime, le secteur de l’hôtellerie dénonce un imbroglio autour de la fermeture des bars

C’est une incompréhension partagée entre clients et gérants de bars. Pourquoi certaines terrasses restent ouvertes quand d’autres sont repliées. En Seine-Maritime, les patrons de bars crient à l’injustice.
 

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C’est une décision qui a toujours du mal à passer. Depuis le 17 octobre, tous les débits de boissons de la métropole de Rouen sont censés être fermés. Une mesure finalement généralisée à l’ensemble du département de la Seine-Maritime une semaine plus tard. Mais en pratique, la réalité est plus inégale. « Nous ne faisons pas brasserie le soir mais les gens viennent consommer car on a le droit de vendre des boissons sans repas nous les bars/brasseries. Autant que les bars purs soient ouverts eux aussi. », dénonce Nathalie Desrues, gérante du « Café de Rouen ».

Christophe Savarie, patron du Berthom s’étonne de voir ses voisins restaurateurs récupérer une partie de sa clientèle. « L’incompréhension est la même de part et d’autres, personne n’y comprend rien » se lamente-t-il. Comble de l’histoire, le barman peut vendre des boissons à emporter « si elles sont fermées, comme des canettes ou des bouteilles ».

Possibilité de vendre des boissons avec une licence III ou IV

Le préfet de la Seine-Maritime, Pierre-André Durand tenait une conférence de presse à ce propos le 24 octobre. Il y précisait que pour les restaurants dotés d'une licence restaurant ou d'une petite licence restaurant, la vente de boissons alcoolisées reste uniquement autorisée avec un repas. En revanche, les restaurants dotés de licence III et IV peuvent servir des boissons, y compris hors des repas, dans les conditions réglementaires de droit commun. Quant au bar dotés d’une licence III ou IV qui servent aussi à manger, la règle n’est pas la même. Tout dépend sur quels produits principaux ces derniers réalisent leur chiffres d’affaires. Une situation qui reste floue pour l’ensemble de la profession.

Courrier au Premier Ministre

« Cette situation est absurde. Certaines personnes vont acheter des cigarettes au bar/tabac et vont boire leur café dans la brasserie concomitante. », fulmine Philippe Coudy, restaurateur rouennais président de l’Umih 76 (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie). Le 26 octobre, son syndicat écrivait au Premier Ministre pour demander la réouverture des bars entre 6h et 21h « par mesure de bon sens ».

Côté clients, la situation des bars interpellent. « Certains bars exigent que chaque client consomme de la nourriture pour s’installer en terrasse quand d’autres non pas du tout les mêmes exigences. », pointe du doigt Ulysse, un client de passage à Rouen. « On nous dit que les bars sont fermés mais ce n’est pas le cas du tout. Il suffit de venir sur la place du vieux marché à 18h30 pour le comprendre. », explique un habitué du « Social Club » pour qui les mesures de couvre-feu n’ont pas changé le quotidien.

Quant à la police, chargé de faire respecter le décret gouvernemental, la préfecture assure que des contrôles sont effectués dans tous le département. Pour eux, la tâche paraît aussi bien difficile. 
 

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