Édouard Deloignon, originaire de Montville près de Rouen, est en pleine ascension dans le monde de l'humour. Du cours Florent au prestigieux festival de Montreux, il séduit sur scène, au cinéma, mais aussi sur les réseaux sociaux. Invité de l'émission culturelle de France 3 Normandie, "Bavette normande", nous lui avons posé 3 questions.
Humoriste, originaire de Montville en Seine-Maritime, Edouard Deloignon a toujours aimé faire rire. Dès l'école, il utilise l'humour comme moyen de socialisation. Formé au Cours Florent, il découvre l'improvisation, une révélation qui le pousse à poursuivre une carrière dans le spectacle vivant. Après quelques apparitions au cinéma et dans des séries, c'est tout naturellement qu'il se dirige vers les réseaux sociaux. Entretient.
Vous avez toujours aimé faire rire ?
Édouard Deloignon : "J'ai toujours fait rire, toujours. Parfois à mes dépens. Dès l'école à Montville (Seine-Maritime), c'était un moyen de me faire voir, de draguer, de me faire des potes et de passer l'ennui. Tout le temps. C'est toujours ça, l'objectif : faire rire.
Au Cours Florent (célèbre école de théâtre à Paris, NDLR), j'ai découvert les cours d'improvisation. C'était un super déclic pour moi. Je me rappelle avoir envoyé un message à mes parents le soir même. Je leur ai dit, c'est bon, je vais faire ça toute ma vie ! Je conseille à tout le monde de faire de l'impro, parce que c'est un lâcher prise totale. On s'oublie, on oublie là où on est. On peut jouer n'importe quoi, des objets, des animaux, des personnes qu'on n'est pas forcément. Et j'ai pris plus de plaisir à faire ça, qu’en apprenant des textes de Molière ou de Shakespeare."
Vous êtes très présent sur les réseaux sociaux, c'est important ?
Édouard Deloignon : "Aujourd'hui, tout le monde, tous les âges, sont sur les réseaux sociaux. Mes parents sont sur TikTok, mes grands-parents sont sur Instagram. Les réseaux sociaux permettent une grande liberté. La magie d'internet, c'est que je peux tout dire, tout faire et montrer ce que j'ai envie de montrer. C'est un cadeau magnifique, internet."
J'ai le même genre d'humour quand je fais des vidéos pour les réseaux sociaux. J'essaie d'être moi-même tout le temps. Dans mon spectacle, on le ressent. Les gens me disent souvent qu'ils ont l'impression de passer une soirée avec un pote, l’impression qu'ils étaient dans leur salon et qu'ils me regardaient faire le fou. Et donc en vidéo, c'est ce que j'essaie de transmettre aux gens. Je suis naturel et ça se passe toujours comme ça.
Vous préférez la scène ou les vidéos ?
Édouard Deloignon : "La scène ! Parce qu'il y a une magie qui est incroyable sur le moment. Il y a un retour direct du public. La vidéo, on la poste et après bon les gens nous disent "Ah c'est super drôle". Mais on ne le ressent pas. La scène a une magie qui est folle. Je raconte une blague et ça rigole. Moi, je me lâche beaucoup et je pars en impro. Ce sont des moments que je ne peux pas retranscrire en vidéo.
Quand j'ai démarré, il n'y avait pas beaucoup de comédies clubs, même à Paris. On jouait vraiment partout. J'ai joué dans des restaurants où les gens sont à table et on dit "Bonjour c'est du stand-up !" et les gens sont en train de manger en famille. Donc, ils ne nous écoutent pas et c'est normal. Mais j'avais envie de jouer et de gagner un peu ma vie. À la fin, je passais avec un chapeau... Je dis ça comme si j'avais 45 ans, mais ce n'est pas très vieux, désolé pour les gens de 45 ans (éclats de rire). C'était avant le COVID, c'étaient mes premières scènes. Je jouais partout, par exemple dans un bar à chicha à 1 heure du matin. Il y avait 200 hommes avec leur chicha et leur fumée qui me regardaient, dans ce bar au fin fond du 93. C'est une ambiance particulière. Mais on a passé des bons moments. J'étais là pour faire des blagues et eux, ils riaient. C'est ça, le stand-up."
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Édouard Deloignon est en tournée dans toute la France. Il sera au Palais des Congrès de Caen, le 26 avril 2025.
Retrouvez-le dans l'émission Bavette normande le mercredi 25 septembre à Minuit.
Rediffusion le mercredi 2 octobre à 9 heures 30.
À voir dès maintenant sur France.tv.
