Un cortège étudiant s’est élancé ce jeudi 30 mars à 14h du Cours Clémenceau, à Rouen, en parallèle d'autres actions. Les manifestants réclament l’abandon de la réforme des retraites, mais veulent également dénoncer les violences policières, une semaine après qu’une femme ait eu le pouce arraché par une possible grenade de désencerclement.
Quelques jours avant la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les étudiants ne baissent pas les bras. Après une opération de tractage et un barrage filtrant organisés ce matin au rond-point du panorama près de l’UFR Lettres et sciences humaines de Mont-Saint-Aignan, plus de 200 d'entre eux ont entamé une manifestation dans Rouen. Et prévoient un rassemblement contre les violences policières, ce soir à 19h devant la préfecture de Seine-Maritime qui a interdit le port et le transport d'armes par destination, de peur de débordements.
Multiplier les actions pour faire reculer le gouvernement
"On veut soutenir les travailleurs mais aussi nos collègues lycéens. Nous aussi, on va être impacté par cette réforme", confiait ce matin Arthur Delabos, étudiant en troisième année de géographie, devant le campus de Mont-Saint-Aignan.
On veut montrer que l’ensemble des jeunes se mobilise contre la réforme des retraites, mais aussi pour divers problèmes : l’inflation, les réformes de la fac, Parcoursup...
Arthur Delabosà France 3 Normandie
Le barrage filtrant a été perturbé par cinq automobilistes, qui ont forcé le passage. Mais ni cet accident, ni la pluie battante n'ont entamé les velléités de manifester. Sur les pancartes, la réforme des retraites, mais aussi l'inflation ou le racisme…
Des luttes qui s'entrecroisent, illustrant un certain désenchantement d'une partie de la jeunesse. Unie, maintenant, derrière un objectif : multiplier les actions, pour faire reculer le gouvernement.
Un peu plus de 200 personnes défilent dans Rouen cet après-midi. Le réseau Astuce a décidé de dévier la ligne F9 (Théâtre des Arts – Champs de Foire Elbeuf) dès 14h et jusqu’à la fin de la manifestation.
Mercredi soir, la ville de Rouen avait quant à elle invité les habitants à "rentrer chez eux, ou dans leur copropriété, toutes les poubelles individuelles" en prévision d’éventuels débordements.