Malgré la mobilisation importante des services de l'Etat, violences urbaines et émeutes ont encore marqué durement la nuit normande. Dans l'Eure, en Seine-Maritime ou dans le Calvados, le bilan est édifiant.
Les préfectures normandes ont envoyé comme chaque matin depuis trois jours, le bilan des incidents de la nuit. Cette fois encore, de nombreux méfaits sont à déplorer sur le territoire, principalement dans les zones urbaines.
Dans l'Eure, malgré la mobilisation des services de police, de plusieurs compagnies de CRS et des pompiers, la nuit fût longue. Une fois de plus, bâtiments publics et locaux commerciaux ont été la cible des émeutiers. Ainsi à Evreux, dans le quartier de la Madeleine, CRS et sécurité publique sont intervenus pour faire cesser le pillage du magasin Intermarché. Le poste de police a également été la cible d'engins incendiaires.
À Gaillon, le restaurant Mac Do a été incendié, et les forces de l'ordre ont été visées par des tirs de mortiers d'artifice.
À Val de Reuil, le commissariat a été la cible de jets d'engins incendiaires, une concession automobile a été dégradée, et un bâtiment municipal a fait l'objet d'une tentative d'incendie. À Louviers, plusieurs incendies de véhicules se sont produits dans le quartier des Acacias et Maison Rouge.
À Vernon, après les évènements de la veille, les violences ont été contenues cette nuit par une présence policière renforcée.
En Seine-Maritime, un bilan moins lourd que la nuit précédente
La mobilisation de 280 policiers et gendarmes, et 360 pompiers cette nuit de vendredi 30 à samedi 1er juillet, a permis de limiter les atteintes aux personnes et aux biens. Le bilan est moins lourd que les nuits précédentes.
Des pillages ont tout de même été perpétrés à Rouen, Canteleu et Elbeuf. Dans le quartier Saint-Sever à Rouen, divers commerces ont été pillés ou saccagés. En centre-ville, le magasin Lacoste a été la cible des casseurs.
40 personnes ont été interpellées à proximité des lieux de pillage, à la suite d'actes de violence.
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Dans l'agglomération rouennaise, plusieurs locaux ont été endommagés : véhicules incendiés, ainsi qu'un incendie dans le local technique du collège Pablo Picasso à Saint-Etienne du Rouvray.
Au Havre, la nuit a été globalement plus calme que les jours précédents.
La préfecture de Seine-Maritime maintient son haut niveau de vigilance pour les jours et nuits à venir.
Dans le Calvados, manifestations non déclarées et dégradations
Le préfet du Calvados déplore des manifestations non déclarées et des dégradations dans le département. À Caen hier soir, 300 personnes ont déambulé dans les rues du centre-ville entre 20h et 22h. Le passage du cortège a été émaillé de dégradations (incendies de poubelles, dégradations d'abribus). Les forces de l'ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Des violences urbaines sont aussi à déplorer à Hérouville-Saint-Clair dans les quartiers de la Grande Delle et des Belles Portes, ainsi qu'à Lisieux dans le quartier de Hauteville où le poste de police municipale a été pris pour cible.
Les forces de l'ordre resteront mobilisées la nuit prochaine, et un dispositif robuste sera à nouveau mis en place pour assurer la sécurité des personnes et des biens.
Violences urbaines en nette baisse dans l'Orne
Le département de l'Orne a été relativement épargné cette nuit. Aucun fait de violence urbaine n'a été constaté à Alençon, Flers et Argentan. Seule la commune de l'Aigle a connu quelques incidents mineurs avec un feu de véhicule et plusieurs feux de palettes.
Le dispositif de sécurité est maintenu au même niveau pour les prochaines nuits : 45 policiers, 60 sapeurs-pompiers et 102 gendarmes du groupement de l'Orne.
Les mesures de prévention restent les mêmes : interdiction de port et de transport d'objets pouvant constituer une arme par destination, interdiction de transport de carburant, d'explosifs et de produits inflammables, ainsi que tous produits de feux d’artifice et d'articles pyrotechniques.
