Rassemblements de surveillants devant plusieurs dizaines de prisons

A l'appel du syndicat FO, des surveillants se sont rassemblés jeudi devant des prisons, un peu partout en France. A Poitiers, une minute de silence a été observée, notamment pour alerter sur les suicides de gardiens.

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Plusieurs centaines de surveillants se sont rassemblés jeudi devant des prisons à l'appel de SNP-FO pour dénoncer leurs conditions de travail et réclamer des états généraux de la pénitentiaire.

Selon le syndicat, le mouvement a mobilisé plus de 2.000 surveillants dans 103 établissements de France (sur 190). L'administration pénitentiaire a en revanche fait état de 400 à 420 manifestants sur un échantillon d'une trentaine d'établissements. SNP-FO était le seul syndicat de personnels pénitentiaires à appeler à cette mobilisation.

Il manque (du) personnel, ce qui entraîne des conséquences énormes sur notre sécurité


Dans la soirée, une soixantaine de surveillants, réunis autour de feux de pneus et de palettes, ont bloqué l'entrée de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) pendant trois heures avant d'être délogés sans violence par les CRS.

"Il manque ici une centaine de personnels, ce qui entraîne des conséquences énormes sur notre sécurité", a déclaré à l'AFP Yohan Karar, secrétaire local FO, qui a évoqué la possibilité de nouvelles actions. David Derrouet, maire DVG de Fleury-Mérogis venu en soutien, a critiqué la récente interdiction des fouilles au corps après les parloirs.

Le plus gros rassemblement à Marseille

Le rassemblement le plus important a eu lieu à la prison des Baumettes à Marseille, où 200 personnes ont bloqué l'entrée de la prison entre 06H30 et 08H30, avant de se disperser sans incident. 

Ailleurs, ils étaient une trentaine devant la maison d'arrêt de Bonneville (Haute-Savoie) et le centre de détention de Roanne (Loire) et 25 à Saint-Quentin-Fallavier (Isère). 

En région parisienne, des blocages ont eu lieu à Fresnes, Réau, Bois D'Arcy, Nanterre, Osny et Melun, a indiqué Jérôme Nobecourt, délégué régional FO. A Poitiers, Bordeaux-Gradignan et Mont-de-Marsan, pas de blocage mais une "minute de silence" symbolique pour alerter notamment sur les suicides de surveillants (9 depuis le début de l'année).

Toujours dans l'ouest, une vingtaine de personnes se sont regroupées devant la maison d'arrêt de Fontenay-le-Comte (Vendée), où le taux d'occupation atteint 210%. 

"Il y a pourtant une possibilité de transférer des détenus au centre de détention de Nantes car il y a 40 places libres", a déclaré à l'AFP Emmanuel Baudin, secrétaire interrégional FO Pénitentiaire.

L'ultimatum des gardiens

Une intersyndicale FO/Ufap-Unsa avait lancé fin septembre "un ultimatum" au chef de l'établissement pour faire baisser le nombre de détenus, a expliqué Laurent Bachelier, secrétaire local de FO.

"L'ultimatum n'a pas été entendu, c'est pourquoi nous faisons ce blocage", a indiqué M. Baudin, évoquant la possibilité de nouvelles actions.

Dans un communiqué, le sénateur (UMP) Bruno Retailleau, président du conseil général de Vendée, "en appelle une nouvelle fois à la Garde des Sceaux", qui "refuse catégoriquement la création d'un nouvel établissement dédié aux courtes peines à Fontenay-le-Comte", alors que le précédent ministre de la Justice, Michel Mercier, "s'y était pourtant engagé".

Présente à la convention nationale des avocats, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, a évoqué le rassemblement des Baumettes et rappelé qu'un programme de rénovation était en cours au sein de cet établissement.

Elle a également mentionné l'ouverture de 534 emplois supplémentaires de personnels surveillants, prévus lors du précédent quinquennat mais jamais créés.  
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