Tous les ans, de nouveaux sauveteurs en mer sont formés par le SDIS 17. Mais cette année, la crise sanitaire a complètement chamboulé leur programme. Pour être prêts et assurer la sécurité des baigneurs, les stages de formation ont repris sur l'Île-d'Oléron.
Et devant eux surgit le Dragon 17, l’hélicoptère de la sécurité civile. Pour les 20 jeunes sauveteurs en mer en formation du jour, c’est une surprise de taille. Un moment magique, que la crise sanitaire a bien failli leur enlever. Longtemps, ces jeunes sauveteurs ont été dans l’expectative alors que pour beaucoup, ce job d’été leur permet de payer leurs études.
La période de la crise sanitaire a été compliquée. On devait passer le stage en avril. On n’avait qu’une envie : d’être là, sur la plage. C’est l’aboutissement de 9 mois d’entraînement.
"En mars, avril, on avait tous peur d’avoir des plages qui restent fermées tout l’été. Mais dès la mi-mai, nous avons été vraiment rassurés", abonde Clément Blanchet
Une formation raccourcie...
Sur la plage de l'Île d'Oléron, les futurs sauveteurs sont formés, par groupe de vingt, par le SDIS 17. En temps normal, ces groupes auraient dû être constitués de 70 personnes. Pour respecter au mieux les gestes barrières, ce stage a été complètement repensé. Les troupes ont été restreintes et les formations seulement ouvertes aux nouveaux sauveteurs. Les plus expérimentés, eux, suivront une remise à niveau avant l’été.
Du changement aussi au niveau logistique. Les victimes, habituellement jouées par les élèves, ont été remplacées par des mannequins désinfectés. Et même la durée de cette session a été revue à la baisse.
"En règle générale, le stage en mer dure cinq jours et demi. Nous avons dû condenser la formation sur deux jours et demi. Il faut faire les choses de manière plus intensive", explique Jean-Marc Anglade, expert nautisme au SDIS 17.
... qui ne perd en rien de son intensité.
Moins de jours de formation mais pas moins d'intensité. Bien au contraire. C’est la seule solution pour assurer la sécurité des baigneurs en toutes circonstances.
Ils ont été formés, certes différemment, mais ils seront prêts. Nous aurons le nombre de sauveteurs qui correspond aux besoins pour l’ensemble des postes du département. Nous serons parés pour effectuer la saison quasi-normalement.
Après ce stage, ces jeunes interviendront tout l'été sur l'ensemble des plages de Charente-Maritime. Ils seront répartis sur les 55 postes de sauveteurs en mer du département.